La loi du marché capitaliste pousse les loyers à la hausse14/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2041.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La loi du marché capitaliste pousse les loyers à la hausse

L'ampleur de la hausse des loyers du secteur privé est confirmée par les statistiques : + 2,7 % pour 2007 en moyenne nationale avec des pointes à 8,5 % dans le Nord, 6,7 % dans la Marne, 5,4 % dans l'Eure. Les grandes villes sont particulièrement touchées : 6,6 % à Rennes par exemple. À Paris, le prix du mètre carré loué dépasse en moyenne 20 euros.

Cette situation s'aggrave d'année en année. En décembre 2006, Villepin, alors Premier ministre, avait signé un accord de " modération " des loyers avec l'Union nationale de la propriété immobilière dans le but, prétendait-il, que l'augmentation ne dépasse pas 1,7 % en 2007. " Nous nous engageons à recommander cette modération ", avait déclaré le représentant des propriétaires d'immeubles, qui s'était aussi réjoui que le gouvernement ait choisi " la voie de la concertation, plutôt que celle de la réglementation " car, précisait-il, les propriétaires sont " toujours réticents quand on leur impose des choses ". Dix mois plus tard, les requins de l'immobilier doivent encore rire de cet accord qui ne les engageait en rien à modérer leur appétit de profits faciles et rapides.

La situation devient de plus en plus difficile pour bien des ménages et des personnes isolées de milieu populaire : un manque criant de logement social, des logements privés qui deviennent inaccessibles pour des chômeurs et une partie des salariés.

Cette crise du logement n'entrave pas la hausse des profits dans la construction et dans l'immobilier.

Au contraire, des fortunes enflent, profitant de la pénurie. Les gouvernants, au lieu de s'opposer aux lois du marché en décidant des constructions de logements nécessaires, ne font que stimuler ce système fou.

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