Franchises médicales : Non au délabrement du droit à la santé !14/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2041.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Franchises médicales : Non au délabrement du droit à la santé !

À l'occasion de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, qui sera examiné à la fin du mois à l'Assemblée, le gouvernement s'apprête à faire voter de nouvelles franchises médicales, de nouvelles restrictions de remboursement des assurés sociaux.

Au cours des vingt-cinq dernières années, la possibilité d'accès aux soins pour tous a pris du plomb dans l'aile. Il y a eu la diminution du remboursement de certains médicaments, la mise en place du forfait hospitalier (3 euros initialement) et son augmentation régulière (16 euros aujourd'hui !). Depuis peu, il y a le forfait de 1 euro non remboursé à chaque consultation ou examen biologique. Sans compter les dépassements d'honoraires - dont la loi disait qu'ils devaient être " raisonnables " mais qui atteignent des dizaines d'euros pour certains spécialistes et des centaines d'euros pour des chirurgiens - qui ferment la porte de ces praticiens aux malades qui n'ont pas les moyens de prendre à leur charge les prix exigés par ces médecins.

Tous les gouvernements successifs ont affirmé n'avoir qu'un objectif : boucher le " trou " de la Sécu. Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre de la Santé, entonne le même refrain. Il faut, nous, dit-elle, " boucher les déficits " et " nous pencher sur la question des recettes de l'Assurance-maladie ". Il est inutile de se pencher très bas pour découvrir qu'en cessant d'exonérer les patrons de leurs cotisations sociales, le " trou " serait vite comblé !

Pour les trois nouvelles franchises qui devraient bientôt être votées, la justification mise en avant est différente. Il s'agirait cette fois de financer un plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer et le cancer. Mais le remède est le même et consiste à faire payer les assurés ! Pour chaque boîte de médicament, 50 centimes resteront à la charge du patient, de même que pour les soins infirmiers ou la séance chez le kiné. Et pour un transport en ambulance, ce sont 2 euros qui ne seront plus remboursés. Le projet prévoit que ces franchises pourront être cumulées jusqu'à 4 euros par jour et dans la limite de 50 euros par an.

S'ajoutant aux précédentes mesures, ces franchises entraîneront une amputation du pouvoir d'achat de tous ceux qui seront malades. Quant à ceux qui n'ont pas les moyens de payer ces franchises, ils seront contraints de renoncer à se soigner !

Le pillage des caisses de la Sécu, pour offrir toujours plus de cadeaux aux patrons, est une attaque révoltante contre ce qui devrait être un droit élémentaire : le droit à la santé.

Sophie GARGAN

Samedi 29 septembre 2007, à l'appel d'associations, de syndicats et de partis politiques, dont Lutte Ouvrière:

Journée nationale de mobilisation contre les franchises médicales

" Plus ça va, plus on fait payer les malades. Pas de loi sur les franchises ! Suppression de toutes les franchises ! "

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