Wagon-Automotive - Sainte-Gauburge (Orne) : La grève, ça roule01/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2035.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Wagon-Automotive - Sainte-Gauburge (Orne) : La grève, ça roule

Mercredi 26 juillet, 90 % des 157 travailleurs de Wagon-Automotive à Sainte-Gauburge, où se fabriquent des cadres de portes et des vitres pour Peugeot et Renault, se sont mis en grève. Ils revendiquent une augmentation de 65 euros brut par mois, alors que la direction générale du groupe ne propose, elle, que 1,3 % sur l'ensemble des dix établissements existant en France.

Le salaire moyen à Sainte-Gauburge est de 1 150 euros net primes comprises, c'est-à-dire à peine plus que le smic. Sur cette base, 1,3 % d'augmentation, cela fait à peine 15 euros. La grève a démarré à Sainte-Gauburge après que les travailleurs de deux autres entreprises du groupe dans la Marne et en Seine-Maritime ont obtenu 65 euros brut pour les uns et, pour les autres, 50 euros au 1er juillet et 50 au 1er août.

Ce qui révolte les travailleurs, c'est que la direction est bien plus prompte à augmenter la production avec des effectifs réduits, du fait des départs en préretraite non remplacés, qu'à augmenter les salaires. Ainsi, sur un poste où on produit des montants de vitre, une ouvrière doit sortir 240 pièces contre 180 l'an dernier. Le poste, comme tant d'autres, est très difficile à tenir car il exige de la part de l'ouvrière la répétition incessante de contorsions du corps pour prendre les pièces dans les bacs, les usiner et les poser de l'autre côté dans des cartons. Conditions de travail difficiles, salaires maintenus au plancher, les travailleurs ne sont pas d'accord et le montrent par la grève. Si le patron n'accorde pas cette augmentation avant les départs en congé, les grévistes se sont déjà donné rendez-vous à la rentrée.

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