Leur société

L'armée, un service public protégé par Sarkozy

Sarkozy a mené campagne sur son projet de réduction des moyens dévolus aux services publics, en annonçant qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé.

Cela ne l'empêche pas de déclarer que certains secteurs de l'État pourront être épargnés, ceux concernant la Défense nationale et tout ce qui concerne de près ou de loin les forces armées.

À l'occasion d'une visite au Centre de planification et de conduite des opérations de l'état-major des armées françaises, il a tenu à affirmer que, s'il lui semblait que la France disposait de moyens militaires à la hauteur de ses ambitions internationales, il entendait bien les garder.

Douze mille militaires français participent actuellement à des opérations à l'étranger dans le cadre de missions de l'ONU, de l'OTAN ou de l'Union européenne, en Afghanistan, au Liban, sans oublier la Côte-d'Ivoire ; dans tous les cas il s'agit toujours d'assurer la présence des grandes puissances pour garantir les intérêts des grands groupes industriels et financiers.

Tout cela a un coût. Pas moins de 700 millions d'euros devront par exemple être engagés cette année pour financer la construction d'un second porte-avions dont on sait qu'il n'est ni nécessaire, ni utile, mais bien nuisible.

Et tant pis pour la population si l'on doit en contrepartie faire des économies sur les services publics utiles, ceux-là, à la population.

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