TSI-Advantys-Paris-Austerlitz : 28e jour de grève.19/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2020.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TSI-Advantys-Paris-Austerlitz : 28e jour de grève.

Depuis le 21 mars, les ouvriers de TSI-Advantys des chantiers SNCF de Masséna-Austerlitz sont en grève pour le passage à temps complet de 32 personnes en temps partiel subi, une juste attribution des primes dues...

La dernière semaine a été marquée par l'obstination de la SNCF à casser la grève. Elle recrute, y compris par mail, des cadres cheminots pour venir tous les soirs, une quarantaine à chaque fois, en gare d'Austerlitz, remplacer les grévistes pour équiper les trains de nuit en couettes et oreillers. Ils sont toujours appuyés par la police, des maîtres-chien, des huissiers, la police ferroviaire.

Par ailleurs, la direction de la SNCF déplace des trains en gare d'Etampes (ligne C) pour permettre à TSI de faire venir par la route des intérimaires. Ceux-ci remplacent illégalement les grévistes, travaillent toute la journée sans aucune condition d'hygiène, car il n'y a pas de locaux sur place, et dorment à même le sol sur des couettes ! La SNCF, toujours, a fait déplacer le nettoyage d'autres trains à Villeneuve-Prairie, au sud de la gare de Lyon, en confiant ce travail à la Société Challancin, de triste réputation, et ce qui là aussi est illégal en période de grève.

On le voit, c'est la SNCF qui mène la danse et qui déploie des moyens extraordinaires pour casser la grève. Pire, elle a déposé plusieurs plaintes à l'encontre des grévistes, qui sont convoqués par la police sous prétexte qu'ils auraient commis le délit de salir des couettes qui appartiennent à la SNCF, ce qui est un délit !

De son côté TSI-Advantys a largement baissé les bras car, avec 90 % de grévistes, elle ne peut assurer son service. Suite à un certain nombre de concessions annoncées par TSI-Advantys lors d'une deuxième médiation à la direction du Travail, les grévistes ont rédigé ce qui pourrait être un protocole de fin de grève. Mais la grève continue, car le patron refuse d'y inclure une clause de retraits des poursuites qu'il pourrait entreprendra suite à l'occupation des lieux.

Mardi matin 17 avril, ce sont les nettoyeurs (une quarantaine) de la gare d'Austerlitz qui ont décidé à 100 % de rentrer en grève, partageant certaines revendications et exigeant le retrait des menaces contre les grévistes.

C'est donc une grève toujours plus forte qui est reconduite de 24 h en 24 h !

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