Fonderies du Poitou - Ingrandes (Vienne) : En grève pour les salaires.19/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2020.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou - Ingrandes (Vienne) : En grève pour les salaires.

Après la Fonte, qui a obtenu 35 euros d'augmentation au terme d'une grève de quatre jours fin février, c'est l'Aluminium qui vient à son tour de se mettre en grève aux Fonderies du Poitou, pour imposer une augmentation des salaires.

À l'Aluminium, lors des négociations salariales fin mars, la direction avait commencé par se défiler, en affirmant aux syndicats qu'elle n'avait pas le pouvoir de négocier. Après quoi elle proposa d'accorder en décembre 1,2 %... si les résultats le permettaient. Autrement dit, pour 2007 c'était 0 % ! Sans doute les patrons espéraient-ils que le contexte incertain du fait de la mise en vente des Fonderies par le fonds d'investissement propriétaire paralyserait nos réactions. Mauvais calcul !

Après divers débrayages, nous avons en effet décidé lors d'assemblées générales, tenues le mardi10 avril à l'initiative de la CGT, de nous mettre en grève pour une augmentation de 50 euros net, et de nous retrouver tous ensemble en horaire de normale le mercredi matin. Pas la peine de s'infliger les horaires d'équipes quand on est en grève ! Soutenue par la CGT, la CFDT, FO et les autonomes de l'UDT, la grève a commencé en fait dès l'embauche de l'équipe de nuit le mardi soir. Entraînant plus de 80 % des ouvriers de production, elle s'est terminée vendredi 13 avril, après que la majorité des grévistes présents ont décidé d'accepter la proposition des patrons d'accorder 40 euros mensuels brut, avec effet rétroactif au 1er janvier.

Dans les ateliers, il y a de la fierté d'avoir fait céder les patrons. De la fierté aussi de ne pas s'être laissé embobiner par leur chantage. À les en croire, non seulement il était inopportun de revendiquer alors que l'usine est à vendre, mais c'était carrément l'emploi de nos camarades de la Fonderie de Cléon que nous mettions en péril en faisant grève !

Nous sommes convaincus qu'au contraire c'est leur course au profit qui menace nos emplois et nos salaires. Nous avons donc tranquillement continué la grève, jusqu'à ce qu'ils changent de registre !

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