Mayenne : La hausse de loyer ne passe pas.13/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2019.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mayenne : La hausse de loyer ne passe pas.

Il y a quelques mois, les locataires d'une cité HLM de la ville de Mayenne, l'Angellerie, ont appris qu'une hausse de 35 % de leurs loyers était prévue sous prétexte de financer la réhabilitation des logements. Cela signifie des augmentations de 80 ou 90 euros par mois, ce qui porterait le loyer à près de la moitié des revenus pour plusieurs locataires ! Quant à la réhabilitation en cours, elle a pour le moment porté sur les parties extérieures, mais elle n'a même pas amélioré le confort intérieur des logements.

L'organisme Mayenne Habitat, qui gère ces logements, avait déjà tenté ce mauvais coup en 2002, mais une mobilisation des locataires l'avait fait reculer. Cette fois-ci, deux locataires ont pris contact avec la CNL et la mobilisation s'est de nouveau organisée autour de l'Amicale des locataires qu'ils ont créée pour refuser la hausse des loyers. Sans trop d'illusions, ils ont commencé par des démarches auprès du Conseil général, de la mairie de Mayenne, etc. Le président du conseil d'administration de Mayenne Habitat est Arthuis, sénateur UDF et président du Conseil général, et le vice-président est Jean-Claude Leblanc, maire de Mayenne, étiqueté divers gauche.

Devant leur inertie, les locataires ont mis des banderoles aux fenêtres et ont fait circuler une nouvelle pétition, d'abord auprès des locataires, qui ont signé dans leur grande majorité, puis en s'adressant à toute la population du quartier et de la ville. Le 10 avril, ils avaient recueilli plus de 2 500 signatures.

Aujourd'hui, les choses commencent enfin à bouger : le Conseil municipal de Mayenne vient de prendre position contre cette augmentation de loyer et les locataires sont invités à participer à une réunion de concertation qui devrait avoir lieu dans le courant du mois d'avril. Il aura fallu cette mobilisation des locataires pour que leur intérêt commence à être pris en compte. Alors ce n'est pas fini.

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