Accident mortel à un passage à niveau : Le prix de trois vies.13/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2019.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Accident mortel à un passage à niveau : Le prix de trois vies.

Une fois encore, un accident mortel s'est produit le 23 mars, en Ille-et-Vilaine, à un passage à niveau. Trois jeunes sont morts dans leur voiture percutée par un train de la ligne Rennes-Châteaubriant, sur un passage non gardé.

Cette ligne régionale compte encore treize passages à niveau sans barrière, sur un total de quarante-sept passages à niveau, pour la plupart équipés de barrières automatiques. Un accident mortel s'était produit il y a vingt ans au même endroit. C'est sans doute trop peu fréquent pour que Réseau Ferré de France, l'établissement public qui gère les infrastructures ferroviaires, y ait fait installer au moins une barrière automatique, aménagement minimum que réclame depuis longtemps la municipalité de Martigné-Ferchaud sur le territoire de laquelle a eu lieu l'accident et qui compte pas moins de sept passages non protégés.

" Ce passage à niveau n'a pas de caractéristiques particulières, mais tout passage à niveau est dangereux " a déclaré le directeur régional de RFF. Le réseau compte encore 4 000 passages non protégés, sauf par un symbolique panneau " Stop ", sur les 19 000 qui existent toujours sur l'ensemble des lignes. Ces passages sont ceux où RFF a recensé une traversée inférieure à 100 voitures par jour. Au-dessus, RFF pose des barrières automatiques... parfois seulement dissuasives, quand elle ne se contente pas de les faire équiper par la SNCF de... radars pour filmer les contrevenants qui ne s'arrêteraient pas au feu clignotant !

Selon son directeur régional, RFF jugerait " plus préoccupants " 400 des 4 000 passages sans barrière, pour des motifs de visibilité réduite, de trafic important ou d'accident récent. La société a donc programmé d'en supprimer 40 à 60 par an, y consacrant un budget de " plusieurs millions d'euros par an ".

À ce rythme, il faudra encore dix ans avant que les passages " préoccupants " soient protégés ou remplacés. Pendant ce temps, combien d'accidents, combien de vies seront perdues ?

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