Une proposition de Sarkozy : Une TVA antisociale05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Une proposition de Sarkozy : Une TVA antisociale

Sarkozy propose d'expérimenter la TVA dite " sociale ". " Je suis convaincu qu'il faut expérimenter le transfert d'une partie des cotisations sociales sur la TVA ", explique-t-il dans son nouveau livre intitulé Ensemble.

Le candidat de l'UMP propose l'allégement des cotisations sociales patronales et le report de cette charge sur l'ensemble de la population, par le biais d'une augmentation de la TVA. Chaque consommateur, en payant plus de TVA sur le pain, les légumes ou les fournitures scolaires, paierait ainsi une partie des cadeaux fiscaux faits aux patrons.

Sarkozy prétend que ce serait un moyen de créer des emplois. L'argument ne brille pas par son originalité, il sert à justifier tous les allégements fiscaux décidés par les différents gouvernements depuis des années. Pour autant, le chômage n'a pas baissé, bien au contraire !

La TVA est l'impôt le plus injuste, car il est payé par tous de la même façon, les érémistes comme les Lagardère, Dassault ou autres richissimes actionnaires.

Avec les autres impôts indirects, c'est pourtant la TVA qui fait rentrer le plus d'argent dans les caisses de l'État. Elle représente aujourd'hui 51 % des rentrées, alors que l'impôt sur la fortune, lui, ne représente que 1 %.

S'il y a un impôt qu'il faudrait augmenter, c'est d'abord l'impôt sur les plus hauts revenus, en le rendant très progressif afin que ce soit les plus hautes tranches de revenus qui paient davantage. C'est ensuite l'impôt sur les bénéfices des sociétés qu'il faudrait augmenter. Le taux n'est aujourd'hui fixé qu'à 33 %, alors qu'il était fixé à 50 %, il y a trente ans.

Mais comment s'étonner que Sarkozy propose une mesure qui aurait comme conséquence de vider encore un peu plus les poches de la population laborieuse et de remplir celles du grand patronat ? Cette augmentation de la TVA est dite " sociale " par antiphrase, car elle est une des revendications du Medef.

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