Les transports en commun gratuits ? C'est possible !05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les transports en commun gratuits ? C'est possible !

En Ile-de-France, les 230 000 personnes qui touchent le RMI peuvent désormais demander une carte leur donnant droit à la gratuité des transports en commun pour eux-mêmes, leur conjoint et leurs enfants. Voilà une bonne nouvelle, car avec une allocation de 440 euros par mois pour une personne seule, ou 661 euros pour un couple sans enfant, prendre les transports en commun était un luxe.

Mais pourquoi ne pas étendre la gratuité des transports en commun, au-delà des éremistes, à l'ensemble des chômeurs mais aussi à toute la population ? La gratuité reviendrait cher aux collectivités et à l'État dit-on ? Jean-Paul Huchon, le président PS du conseil régional d'Ile-de-France qui en a pris l'initiative pour les éremistes, se refuse de l'étendre à tous les usagers. Il en coûterait à la collectivité, dit-il, " plus de deux milliards d'euros par an ", et selon lui, cela entraînerait une charge insupportable aux contribuables. Mais on pourrait économiser sur les appareils coûteux de contrôle des tickets.

En réalité, pour trouver ces deux milliards il ne serait pas nécessaire de mettre la population à contribution. Une enquête menée en 2001 estimait que seuls 16 % des déplacements étaient liés aux loisirs, le reste des déplacements est effectué par des personnes qui se rendent à leur travail et en reviennent. Il existe déjà un " versement transport ", payé par les entreprises de plus de neuf salariés situées en Ile-de-France et dans les agglomérations de province de plus de 10 000 habitants : il suffirait d'en augmenter le montant. Ce serait logique car les patrons ont besoin de salariés qui se déplacent jusqu'à leur travail et qui arrivent à l'heure. Mais l'économie réalisée ne se limiterait pas à cet aspect. Sans transports en commun, la circulation serait paralysée dans les grandes agglomérations et les entreprises seraient fortement gênées dans leur fonctionnement.

La gratuité des transports en commun, jointe au développement du réseau, afin qu'un maximum d'usagers puissent se déplacer par ce moyen, serait bien plus efficace que mille discours préconisant leur usage à la place de la voiture pour la préservation de l'environnement.

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