Florence et Peillon - Vaulx-en-Velin (Rhône) : En grève pour les salaires05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Florence et Peillon - Vaulx-en-Velin (Rhône) : En grève pour les salaires

L'immense majorité des 400 salariés de l'entreprise Florence et Peillon de Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, ont fait grève pour les salaires du 26 au 28 mars.

Cette fonderie, qui travaille pour les grands groupes de l'automobile, est connue dans la région comme étant une entreprise dure et qui paie mal son personnel. Les salaires sont au smic, sans primes. Les jeunes en équipe gagnent à peine plus de 1 000 euros et une technicienne, agent de maîtrise, avec 28 ans d'ancienneté, gagne 1 200 euros.

Le mécontentement existe depuis longtemps sur les salaires, mais la direction a profité d'une récente restructuration et d'une menace de délocalisation pour tenter de faire peur aux travailleurs et de faire taire leurs revendications.

Mais lorsqu'elle a proposé... 0 % d'augmentation de salaire pour 2007, la colère a explosé lundi 26 mars dans l'équipe d'après-midi, pour deux journées consécutives. Les grévistes sont restés dans l'usine jour et nuit et ont bloqué les sorties des camions. Ils demandaient 3 % d'augmentation générale et 75 euros de prime d'équipe.

La direction a tout essayé pour intimider les salariés, menaçant le site de fermeture, pleurant misère et expliquant qu'il n'y avait pas d'argent dans les caisses. Puis elle a fait venir un huissier pour constater le blocage des camions en partance pour Renault et PSA et assigner au tribunal six délégués du personnel ainsi que deux grévistes pris au hasard.

Malgré tout, les grévistes ont tenu bon. Même si la direction a tenté de monter les employés à la journée contre ceux en équipes, la solidarité a permis de faire petit à petit reculer la direction. Celle-ci a finalement accepté une revalorisation de salaire de 1,6 %, avec une prime d'équipe de 45 euros.

Une bonne partie des grévistes, conscients que la direction commençait à reculer, auraient souhaité l'obliger à aller plus loin, mais finalement la majorité des travailleurs a décidé de suivre l'avis des délégués et de reprendre le travail sur ces propositions.

Cela ne rattrape pas les baisses importantes de pouvoir d'achat accumulées depuis des années mais, comme le disent les plus déterminés, ça montre qu'on peut gagner. Il faudra remettre ça bientôt.

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