Ateliers de Massena - Gare d'Austerlitz - Paris : 14 jours de grève des nettoyeurs05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ateliers de Massena - Gare d'Austerlitz - Paris : 14 jours de grève des nettoyeurs

Depuis le 21 mars, les ouvriers qui nettoient les voitures voyageurs et installent et déséquipent les trains couchettes au départ de la gare d'Austerlitz sont en grève.

C'est au sous-traitant TSI (Trans Service International) que la SNCF confie depuis une quinzaine d'années ce chantier. Environ deux cents ouvriers se succèdent nuit et jour, pour des salaires très bas (1 200 euros toutes primes comprises avec 27 ans d'ancienneté, par exemple). Encore plus bas sont les salaires des temps partiels imposés, qui font pourtant parfois le même travail dans les mêmes heures ! Le recours aux intérimaires est systématique, ainsi qu'aux CDD.

Les travailleurs réclament le passage des temps partiel à temps plein, le paiement des primes dues, la requalification de certains ouvriers prévue à la convention collective, sans oublier de réclamer que les chefs les respectent. En quelques jours, le chantier était en grève à plus de 90 % et les grévistes ont mis en place un comité de grève qui aide à s'organiser démocratiquement et à contrôler les discussions avec la direction.

TSI de son côté a refusé d'entrée de jeu de négocier, puis a commencé des discussions plus ou moins formelles, sans toutefois vouloir mettre aucune de ses propositions par écrit. Les grévistes rejettent ces concessions très insuffisantes.

TSI a aussi fait venir des intérimaires, que les grévistes ont repoussés. La SNCF de son côté fournit de jour comme de nuit des agents de maîtrise et cadres pour remplacer les grévistes aux trains de nuit. La plupart du temps, c'est sous les huées des grévistes. En revanche, les cheminots des ateliers de Masséna et leurs syndicats (CGT et Sud) ont exprimé leur soutien.

Mardi 3 avril, les grévistes étaient assignés au tribunal de grande instance de Paris, par TSI demandant que la grève soit déclarée illégale pour faute de préavis... que la loi ne prévoit pas dans le privé. Cette tentative de plus d'intimider les grévistes les a simplement poussés à reconduire à l'unanimité la grève et à aller tous ensemble dire leur colère au tribunal, qui devait rendre son verdict en délibéré le vendredi 6 avril.

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