Actia - Toulouse : Salaires de misère, assez !05/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2018.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Actia - Toulouse : Salaires de misère, assez !

Actia produit en banlieue toulousaine des cartes électroniques et des systèmes intégrés pour l'automobile et l'aéronautique (Airbus). Elle compte 500 salariés répartis sur deux sites, l'un pour le bureau d'études et la gestion, l'autre pour la production (environ 240 personnes), et ceux-ci disent non aux salaires de misère !

Depuis des années la direction propose, lors des négociations annuelles sur les salaires, des augmentations calculées sur la masse salariale. Cette année elle annonce 3 % avec un minimum de 0,8 %. En fait, elle y inclut 0,5 % d'ancienneté automatique et 0,23 % de participation à la mutuelle, il ne reste donc que 0,1 % d'augmentation réelle ! Cependant le directeur général, de son côté, s'octroie de substantielles augmentations : près de 13 % sur son salaire et 56 % pour sa prime " exceptionnelle ". Ainsi il émarge à 269 000 euos de salaire annuel, soit plus de 22 000 euros par mois.

Dans cette usine où la plupart des ouvrières sont au smic, dont certaines avec plus de vingt ans d'ancienneté, les travailleurs en ont eu marre d'être encore une fois les dindons de la farce de ces " moyennes de masse salariale ". Pour la première fois dans l'histoire de l'usine, ils ont décidé de se battre contre cette politique salariale.

C'est donc pour réclamer 80 euros minimum, l'embauche des intérimaires (il y en a une quarantaine, dont certains sont présents depuis sept ans !) et l'extension de l'horaire variable à tous, que les travailleurs ont commencé par trois débrayages suivis par 50 % du personnel.

Le directeur ne voulant rien entendre, une journée de grève totale a eu lieu le 29 mars. Depuis, d'autres débrayages ont eu lieu, toujours bien suivis par la production.

Le patron essaye bien de faire le chantage au risque de " faire couler la boîte ", mais il n'y croit pas au point de proposer de réduire son propre salaire. Comme dit un ouvrier en grève : " Ça fait dix-sept ans que j'entends que ça va mal, et pourtant les actionnaires investissent toujours : c'est que ça leur rapporte ! " Le moral est donc du côté des travailleurs, décidés à obtenir leur dû en continuant leur combat.

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