PSA condamné plus de cent fois : Abus de travail intérimaire16/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2011.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA condamné plus de cent fois : Abus de travail intérimaire

Dans les usines PSA Peugeot Citroën du pays, le recours à l'intérim est massif depuis 1999. PSA fait tourner ses usines 24heures sur 24, et certaines 7jours sur 7. Les départs en préretraite et retraite de milliers de travailleurs ne sont pas compensés par les embauches correspondantes et, pour sortir sa production, PSA a augmenté les charges de travail pour tous les ouvriers. Dans la période comprise entre 1999 et 2005, dans les usines d'Aulnay, Poissy, Mulhouse, Rennes et Sochaux, 15% des emplois d'ouvriers de fabrication (CDI, intérimaires et CDD) ont été supprimés alors que, pendant la même période, les travailleurs restants de ces usines produisaient 18% de voitures en plus.

PSA bafoue le peu de règles régissant le travail temporaire. Un exemple: le recours à l'intérim est autorisé pour «accroissement temporaire d'activité». Ce n'est pas le cas dans le groupe puisque la production augmente chaque année, et ce depuis dix ans! Le groupe impose une précarité des emplois à une partie importante des ouvriers pour peser sur la cohésion des travailleurs. Malgré tout, des intérimaires, rejetés des usines, ont porté plainte aux Prud'hommes, avec l'aide de la CGT, et ont fait condamner PSA plus de cent fois pour les avoir recrutés en intérim au lieu de les embaucher en CDI.

Suite aux condamnations, PSA a pris plus de précautions. Depuis septembre 2003, les intérimaires n'ont plus eu que deux contrats pouvant durer onze mois maximum, ils sont prévenus huit ou quinze jours avant la fin de contrat s'ils ont travaillé moins ou plus de six mois. Enfin PSA modifie ses recours aux emplois temporaires, diminuant l'intérim et augmentant les CDD. Mais la précarité demeure et le discours du nouveau PDG sur l'incertitude de l'emploi laisse présager qu'elle va continuer. Du moins s'il ne tient qu'à lui.

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