La Poste – Cherbourg (Manche) : Les restructurations ne passent pas27/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1991.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Cherbourg (Manche) : Les restructurations ne passent pas

Alors qu'avec «Facteur d'avenir», la direction de La Poste s'apprête à flexibiliser les horaires et les positions de travail, les postiers de Cherbourg s'opposent à des projets de restructurations.

Mercredi 20 septembre, trois bureaux de l'agglomération étaient en grève contre un de ces projets. La suppression de l'équipe des huit facteurs de Martinvast ne laisse à cette commune rurale qu'un agent au guichet avec des heures d'ouverture réduites. Octeville reçoit les facteurs de Martinvast, mais perd une partie de son activité de tri du courrier, concentrée à Cherbourg. Sur l'ensemble de l'agglomération, la levée du courrier aura du coup lieu une heure plus tôt.

La grève a été très suivie, car à la dégradation du service rendu s'ajoutent des mutations forcées. Plus d'une trentaine de grévistes ont tenu une conférence de presse devant le bureau de Martinvast. Celui-ci est désormais menacé de disparition au profit d'un de ces «points-poste» ouverts dans des épiceries et pour lesquels le Conseil général a tenu à faire de la Manche un département pilote.

La grève n'a certes pas empêché la restructuration, effective le lundi 25 septembre. Mais elle a donné l'idée aux postiers cherbourgeois de débrayer un quart d'heure à l'embauche ce jour-là et les suivants pour souhaiter la bienvenue aux mutés d'office d'Octeville. Ceux-ci ont pu exprimer leur colère. L'encadrement de Cherbourg avait bonne mine, lui qui assurait encore quelques jours plus tôt que les mutations ne concernaient que des volontaires...

Dans l'ouest de l'agglomération, un autre projet vise à supprimer trois postes sur huit aux guichets de trois bureaux. Samedi 23 septembre, les trois étaient en grève. Devant le plus grand bureau, les guichetiers en grève ont expliqué aux usagers que la restructuration augmenterait l'attente et diminuerait les heures d'ouverture dans deux bureaux. Leur pétition a recueilli 250 signatures: un franc succès, poussant même quelques usagers à protester auprès des chefs présents. Les guichetiers veulent remettre ça tous les samedis jusqu'à satisfaction.

Partager