Centre de Chèques Postaux - Marseille : Menace de licenciements dans la restauration27/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1991.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de Chèques Postaux - Marseille : Menace de licenciements dans la restauration

Jeudi 21 septembre le personnel de la Sogeres, le groupe qui a repris la restauration du CRSF, Centre Régional de Services Financiers, ex-Centre de Chèques Postaux de Marseille, depuis plus de deux ans, s'est mis en grève. Le repas de midi n'a pas été servi. Il a été remplacé, pour les manifestants, par des sandwiches confectionnés par une autre cantine de La Poste, par solidarité avec les grévistes.

Une centaine d'employés de La Poste, de syndicalistes se sont retrouvés devant la cantine à l'appel de la CGT et de SUD.

Le personnel de la Sogeres était en grève pour protester contre quatre licenciements économiques qui menacent les douze employés de la cantine, c'est-à-dire un tiers d'entre eux!

L'argumentation de la direction de la Sogeres est pour le moins simpliste: puisque le nombre d'employés de La Poste a diminué, il faudrait moins de personnel sur la cantine du Centre. Mais du personnel, il en manque d'une manière chronique, pour servir rapidement une grande partie des employés de La Poste qui n'ont que 45 minutes pour déjeuner, pour éviter les queues à la caisse, pour nettoyer les tables, etc. Cela, ni la Sogeres ni le donneur d'ordres, c'est-à-dire La Poste, n'en ont cure.

Afin de faire plier le personnel, les intimidations ont commencé dès le mois de mai avec des demandes pressantes de mutations au jour le jour: une fois à Vitrolles, le lendemain à La Ciotat, ou à Marseille ou enfin à Toulon. Ces remplacements ont souvent été proposés à des employés qui n'avaient pas de moyen de locomotion, ce qui fait qu'il leur était impossible de rejoindre leur poste de travail situé à plusieurs dizaines de kilomètres, d'autant que les transports en commun de la région sont particulièrement déficients. Ensuite il y a eu des envois de lettres pour supprimer les 45 minutes de pause comprises dans le temps de travail et qui ont toujours existé. Et maintenant ce sont les menaces de licenciements!

L'ensemble du personnel de La Poste ainsi que les enseignants qui fréquentent la cantine ont largement montré leur soutien. Une pétition qui a recueilli plus de 1000 signatures a été apportée par une dizaine d'employés au chef de Centre. Malgré sa compassion toute verbale, ce dernier continue à s'en laver les mains. Pourtant c'est bien La Poste qui est responsable de cette situation et qui est donc coupable de ces projets de licenciements. Le personnel de restauration est là depuis de nombreuses années. Il a toujours travaillé pour La Poste. C'est donc à elle de l'embaucher directement.

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