Toulouse, contre l'expulsion d'une mère de famille29/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1978.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse, contre l'expulsion d'une mère de famille

Dans le quartier populaire Negreneys-Curie des Minimes à Toulouse, les habitants ainsi que les parents d'élèves et enseignants des écoles maternelles et primaires ont appris que la mère d'un enfant de CM1 est menacée d'expulsion.

Le père a presque toujours vécu en France et a grandi dans la région. Il gagne aujourd'hui 1530 euros par mois pour un emploi en CDI. Le regroupement familial et les papiers pour toute la famille ont été refusés, au prétexte qu'il manquait trois euros dans les revenus du couple pour atteindre le seuil minimal de ressources! Puis il a été reproché à la mère de ne pas être assez intégrée en France, alors que presque toute sa famille vit en Europe et que depuis qu'elle-même réside en France deux autres enfants sont nés.

Début mai, après les vacances scolaires, l'équipe enseignante a été alertée par la famille Abchir de la menace d'expulsion de la mère et de son fils aîné de 10 ans. Cela a provoqué une vive émotion dans le quartier. Très vite une pétition demandant un titre de séjour pour Mme Abchir a circulé. Les parents d'élèves se sont mobilisés devant les écoles du quartier pour la faire signer par plus de 600 personnes.

Beaucoup ont découvert à cette occasion les effets néfastes des lois Sarkozy. Un collectif de soutien à la famille Abchir a été créé avec les parents d'élèves FCPE, les enseignants, des habitants et des associations du quartier. Lors de la première réunion qui s'est tenue le jeudi 15 juin, une action a été programmée pour la semaine suivante. L'objectif était de montrer la solidarité du quartier en faisant une chaîne de parents et d'enfants autour de l'école. Plus de 250 parents et enfants y ont participé.

L'action devait continuer le vendredi 30 juin devant la préfecture par une après-midi «plus de bruit» et le samedi 1er juillet avec un rassemblement de tous les collectifs de soutien de la région toulousaine.

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