Tâches administratives des écoles : Des moyens dérisoires29/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1978.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tâches administratives des écoles : Des moyens dérisoires

En réponse à la grève administrative depuis des années de directrices et directeurs d'école qui veulent obtenir les décharges de cours suffisantes pour assumer leurs lourdes tâches administratives, le ministère met en ce moment en place, pour la rentrée de septembre 2006, les deux mesures qu'il a décidées, malgré l'opposition de la plupart des syndicats.

D'abord, pour les écoles de quatre classes (pour lesquelles il n'y a aucune décharge), les professeurs d'école stagiaires en deuxième année assureront durant toute l'année scolaire une journée de cours par semaine, afin de libérer d'autant l'institutrice ou l'instituteur qui assume la fonction de directeur.

La deuxième mesure est le recrutement de 50000 «contrats d'avenir», de dix mois, renouvelables une fois, pour chacune des écoles du pays, à raison de 26 heures par semaine, pour un salaire mensuel de 857 euros!

Actuellement, après que l'ANPE a sélectionné en mai des candidats dits potentiels, puis leur a fait passer des tests, se déroulent les entretiens d'embauche. Pour toutes les écoles du département de l'Aube, par exemple, cela représente 403 contrats «emploi vie scolaire».

Crtes, ces embauches de personnes touchant le RMI, l'allocation parent isolé, l'aide spécifique de solidarité ou l'allocation adulte handicapé peuvent représenter une bouffée d'oxygène pour elles et une aide pour les écoles, mais il reste que ces contrats dits d'avenir sont des emplois précaires, sans qualification, qui seront loin de combler les dizaines de milliers de postes d'enseignants et de personnels vie scolaire qui ont été supprimés les années précédentes et de permettre de répondre aux besoins criants des écoles.

Remplacer une formation dispensée par les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres par une formation «sur le tas» et multiplier les contrats précaires sans avenir, malgré leur nom, tels sont les moyens dérisoires que propose l'État pour le fonctionnement des écoles.

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