Paris : Le personnel de petite enfance toujours en colère29/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1978.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Paris : Le personnel de petite enfance toujours en colère

Depuis le mois de mars, les journées de grève se succèdent dans les lieux d'accueil de la petite enfance à Paris. Car le manque de personnel et la surcharge de travail y sont criants. Il peut arriver par exemple qu'à certains moments une auxiliaire de puériculture se retrouve seule avec dix enfants!

À la demande, chiffrée par l'intersyndicale, de 1344 embauches supplémentaires sur les 395 établissements municipaux, l'administration a répondu en «offrant» la création de vingt postes d'agents de service! Sinon, elle propose surtout des mesures autoritaires, comme le report des détachements, ou bien de déshabiller Pierre pour habiller Paul, voire de faire faire un audit concernant les effectifs (alors qu'une étude datant de 2003 avait déjà conclu à la nécessité d'embaucher). Enfin, elle déclare que les congés du personnel sont mal gérés!

La surdité de la DFPE (Direction des familles et de la petite enfance) et son mépris pour nos revendications ont eu pour effet de rendre solidaires toutes les catégories de personnel: le 1er juin, suite au discours d'Olga Trostiansky, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la petite enfance, lors d'un séminaire regroupant plusieurs centaines de directrices, on n'a pu entendre que trois timides applaudissements qui se sont bien vite arrêtés!

Le 8 juin, ce sont une soixantaine de salariés en colère qui ont envahi la mairie du 10e arrondissement, où Olga Trostiansky est élue. Les vingt personnes qu'elle a finalement accepté de recevoir ont pu lui dire de vive voix leurs reproches.

Le 21 juin, la Ville de Paris co-organisait les «Premiers entretiens de la petite enfance». Une dizaine de grévistes affichant des badges «Paris: Petite Enfance en danger» ont pu assister au colloque et informer les participants, tandis que dehors, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, d'autres grévistes commençaient à élaborer un livre noir sur la dégradation de la qualité de l'accueil des jeunes Parisiens.

Enfin, si nous avons décidé de suspendre le mouvement pour l'été, nous avons prévu de nous retrouver en assemblée générale dès le 14 septembre.

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