CPE : À Toulouse23/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1964.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CPE : À Toulouse

À Toulouse, alors que les facultés du Mirail et de Rangueil, deux des trois universités toulousaines (Lettres et Sciences) poursuivaient le blocage, la surprise est venue de la faculté de droit de l'Arsenal, traditionnellement vue comme un repaire de la réaction. Même en Mai 68, les cours s'y étaient maintenus! Mercredi 15 mars une assemblée de 1000 étudiants y votait le blocage et des dizaines d'entre eux l'occupaient le soir même. Le lendemain, après des affrontements avec des étudiants opposés au blocage, le président décidait la fermeture de la faculté.

La manifestation du jeudi 16 mars rassemblait entre 10 et 20000 personnes avec la participation de nombreux lycéens. Le samedi 18 mars, c'est entre 20 et 25000 personnes qui défilaient dans la ville avec de nombreux salariés.

La semaine suivante, la mobilisation ne faiblissait pas dans les universités, bien au contraire. À Rangueil, le blocus continuait avec le renfort des IUT et d'une école d'ingénieurs du campus (INSA). À l'Arsenal, lundi 20 mars, le blocage était de nouveau voté, d'une courte tête par 1358 étudiants contre 1328. Le président de l'université décidait alors une nouvelle fois la fermeture de la faculté, ne voulant pas la laisser aux mains des grévistes.

À l'Institut d'études politiques, voisin de la fac de droit, les étudiants votaient eux aussi la grève à une courte majorité, pour la première fois depuis la création de l'école en 1948!

Mardi 21 mars, une nouvelle manifestation réunissait encore 3 à 4000 étudiants et lycéens.

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