Tous ensemble contre le CPE et la précarité! Soyons nombreux le 16 mars et le 18 mars!15/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1963.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Tribune de la minorité

Tous ensemble contre le CPE et la précarité! Soyons nombreux le 16 mars et le 18 mars!

Il avait bonne mine, de Villepin, à la télévision dimanche soir, en prétendant faire de la pédagogie sur le CPE, tout en jurant de faire appliquer cette loi qui permet de licencier du jour au lendemain sans motif pendant deux ans. Les "aménagements" qu'il propose? Flanquer les jeunes en CPE d'un surveillant, et un petit rab de 15 jours de salaire quand ils seront licenciés, autrement dit des cacahouètes. Et puis, si la loi est appliquée, on pourra en reparler... dans 6 mois! Mais les jeunes ne sont pas prêts à s'en laisser conter.

La mobilisation contre le Contrat Première Embauche (CPE) s'est à nouveau amplifiée la semaine dernière. Le 7mars, les manifestations ont été au moins deux fois plus nombreuses que le 7février, en réunissant salariés et jeunes dans tout le pays. À Poitiers, les étudiants ont dû se réunir dans un stade, faute de salle assez grande. À la fin de la semaine, Sarkozy a fait donner de la matraque pour déloger les étudiants de la Sorbonne, mais pas de la rue! Les jeunes n'ont pas été impressionnés et se mobilisent ailleurs: pour l'heure, dans plus de 40facs (40Sorbonnes!) dans le pays. Et ce n'est pas fini.

Villepin cause,la mobilisation s'étend

Car dès lundi, suite à l'intervention de Villepin, la mobilisation des étudiants continue de s'étendre. À Toulouse, mais aussi dans d'autres facultés, le personnel enseignant, administratif et ouvrier s'est joint aux étudiants. Les assemblées d'étudiants, quant à elles, tout en tournant en dérision la "pédagogie" de Villepin, se mettent à faire le tour des lycées et appellent à des manifestations mardi, mais aussi jeudi et samedi avec pratiquement tous les syndicats de salariés.

La jeunesse perçoit avec lucidité l'avenir sombre que lui promettent le patronat et le gouvernement. Après la retraite amputée, la sécu attaquée, c'est au tour du Code du travail. Les jeunes ne veulent pas de cette "évolution ", ils aspirent à un autre avenir et ils ont entièrement raison!

Les étudiants sont sur le devant de la scène, mais ils savent bien qu'ils ne sont pas les seuls concernés et qu'ils ne pourront totalement gagner seuls. Tous les salariés sont visés.

Pas du tout rassuré,le gouvernement!

Des politiciens de la majorité gouvernementale, comme Hervé de Charrette, demandent déjà au gouvernement de reculer. Trois présidents d'universités se sont également adressés à de Villepin pour l'engager à suspendre le CPE. Le gouvernement n'est pas rassuré sur l'issue du conflit qu'il a déclenché. Et pas seulement à propos du destin de l'un ou l'autre des politiciens qui soupèsent leurs chances respectives aux élections de 2007. Les dirigeants au pouvoir craignent plus que tout de déclencher un mouvement d'ensemble, un nouveau Mai68, qui pourrait naître de la contestation du CPE. Et ils ont bien raison de le craindre.

Alors, on entend déjà certaines voix suppliant Chirac d'intervenir, pour concéder des miettes et "ramener le calme". Mais Villepin, Chirac ou Sarkozy, c'est tout un. Ce qui compte, c'est le rapport de force dans la rue. Ce qui est en jeu, c'est la lutte contre la précarité et, au-delà, le chômage et les bas salaires. Et plus la mobilisation du monde du travail et de sa jeunesse sera massive et puissante, plus l'arrogance du gouvernement et du patronat vacillera. Plus les classes populaires seront en mesure d'imposer leurs conditions.

Etudiants, lycéens, salariés, tous ensemble!

Cette semaine, deux journées de mobilisation sont programmées par les organisations de jeunes et les syndicats: le jeudi 16mars et le samedi 18mars. Rejoignons massivement la jeunesse à ces occasions: pour obtenir le retrait du CPE, et avec lui toutes les formes de précarité. Participons nombreux aux actions de cette semaine, et préparons-nous à la suite! Ce n'est peut-être qu'un début.

Editorial des bulletins d'entreprises "l'Étincelle" de la minorité du 13 janvier 2006

Convergences Révolutionnaires n° 44 (mars-avril 2006)

Bimestriel publié par la Fraction

Dossier: L'immigration cible des démagogues.

Articles: Les jeunes plus les salariés... tout est possible - CNE, CPE... bientôt tous précaires - L'école au kärcher - Belgique: L'asile garanti... pour les capitalistes français - Allemagne: Les grèves - Espagne: Deux ans de gauche au pouvoir.

Pour se procurer ce numéro, 1,5 euro, ou s'abonner (1 an: 9 euros; de soutien: 15 euros) écrire à:LO, pour la Fraction, BP 233-75865 Paris Cedex 18ou Les Amis de Convergences, BP 128-75921 Paris Cedex 19

Sur le Net: http://www.convergencesrevolutionnaires.org

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