Rmi et chômage : Le gouvernement a aggravé les méfaits du patronat15/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1963.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rmi et chômage : Le gouvernement a aggravé les méfaits du patronat

Le nombre de personnes qui perçoivent le RMI, pour elles-mêmes et éventuellement pour leur famille, était de 1266400 au début de l'année 2006, en augmentation de 4,2% en l'espace d'un an. C'est qu'en fait un nombre de plus en plus grand de chômeurs, qui ne sont plus indemnisés par l'assurance chômage, doivent donc vivre avec le RMI: 433,06 euros par mois pour une personne seule, ou 779,51 euros pour un couple avec un enfant.

La Caisse d'allocations familiales, qui publie ces statistiques, reconnaît que "l'augmentation du nombre d'allocataires du RMI en 2005 est notamment liée à la hausse sur un an du nombre de chômeurs non indemnisés". Ainsi, plus de deux chômeurs sur cinq ne sont plus couverts ni par l'assurance chômage, ni même par l'allocation de solidarité spécifique, l'ASS, qui se monte -si on ose dire- à 14,25 euros par jour. Ce constat jette une lumière crue sur l'autosatisfaction de Borloo et du gouvernement qui, jusqu'à ces derniers mois, ont prétendu constater une diminution du chômage!

La Caisse d'allocations familiales rappelle que "la réforme de l'assurance chômage décidée fin 2002" s'est traduite "dans la plupart des cas par un raccourcissement de la durée maximale d'indemnisation". C'est contre cette mesure brutale que s'étaient dressés des chômeurs, qui pour la plupart avaient obtenu gain de cause devant les tribunaux. Mais depuis, la mécanique enclenchée a continué à réduire les durées d'indemnisation.

Ainsi, non seulement le gouvernement laisse le patronat licencier et supprime des emplois dans les services publics, mais en plus il est directement responsable de la dégradation de la situation des chômeurs.

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