Leur société

Dette publique et prélèvements obligatoires : Les cadeaux de Breton

Thierry Breton, le ministre des Finances, prétendait depuis son arrivée à Bercy tout faire pour réduire la dette de l'État -n'hésitant pas au passage à mener campagne sur le thème "la France vit au-dessus de ses moyens".

Eh bien les chiffres publiés le 9mars par la Commission économique de la nation montrent une nouvelle augmentation de cette dette, de 28milliards d'euros, en 2005. Elle atteint désormais 1125milliards, ce qui correspond à 66,4% du PIB.

Les prélèvements obligatoires sont eux aussi en augmentation constante. Sous ce terme, les experts regroupent tout ce que nous payons à l'État sous forme d'impôts directs, comme l'impôt sur le revenu, d'impôts indirects comme la TVA ou encore de cotisations sociales comme la CSG et la CRDS. En 1970, ils représentaient environ 35% du PIB, et pour 2005 ils se montent à près de 45%.

On n'avait pas vraiment besoin de ces chiffres pour savoir que le gouvernement nous fait les poches. Seuls les plus riches ont bénéficié des réductions d'impôts promises par Chirac depuis 2002 et bénéficieront de la nouvelle réforme du Code fiscal diminuant le nombre de tranches. Quant à tous les autres, ils savent quoi penser de ces soi-disant réductions d'impôts. Et même ceux qui ne payent pas d'impôts sur les revenus... faute de revenus suffisants justement, n'échappent pas à l'impôt, sous forme d'impôts indirects comme la TVA par exemple. Enfin, même si cela n'entre pas dans le cadre des prélèvements obligatoires, tout le monde voit bien que les impôts locaux et régionaux augmentent bien plus vite, au fur et à mesure que l'État laisse à la charge des communes, des départements ou des régions ce qu'il assumait auparavant, lois de décentralisations obligent. Les taxes d'habitation explosent et les impôts régionaux devraient augmenter en 2006 en moyenne de 7,5%, le record revenant à la région Ile-de-France avec une hausse de près de 30%!

"L'impôt saigne le malheureux", cette formule est encore d'actualité et c'est toujours pour le plus grand bénéfice des nantis. Ceux-ci ont tout à se féliciter de la présence d'un Thierry Breton à Bercy où il mène, comme ses prédécesseurs d'ailleurs, une politique de subventions au patronat et de réductions de charges sociales qui expliquent justement l'augmentation continuelle de la dette publique. Et finalement les chiffres de la dette et des prélèvements obligatoires montrent que l'État remplit ses caisses sur notre dos pour mieux les vider au profit des patrons.

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