Alfortville(Val-de-Marne) : Situations dramatiques de familles mal logées15/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1963.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Alfortville(Val-de-Marne) : Situations dramatiques de familles mal logées

Jeudi 9 mars s'est tenue une conférence de presse à Alfortville, dans le Val-de-Marne, sur le problème des mal-logés. Cette initiative, à laquelle participaient notamment l'évêque Jacques Gaillot, un représentant de l'union départementale CGT, un responsable du PCF de la ville, Sud-Rail, le Comité chômeurs-salariés d'Alfortville ainsi que Lutte Ouvrière, avait pour but de dénoncer la situation dramatique dans laquelle se trouvent des familles mal logées de la ville. Deux d'entre elles (qui avaient campé à Noël devant la mairie pour exiger un logement décent) étaient présentes et ont témoigné des conditions de logement extrêmement précaires dans lesquelles elles se débattent depuis des années.

Elles ne sont pas les seules sur la ville. Au mois de juin 2004, environ soixante personnes, après des semaines de manifestations devant la mairie, avaient occupé une ancienne résidence pour personnes âgées inoccupée. Elles en avaient été expulsées.

En décembre dernier, quatre de ces familles s'étaient installées dans l'église, puis dans le square face à la mairie. Après quinze jours, elles avaient levé le camp en échange d'un rendez-vous, le 9 janvier, avec le maire. Ce rendez-vous a été annulé peu après par le député-maire socialiste René Rouquet, sous prétexte qu'il y aurait eu un jet de cocktail Molotov sur la mairie. Depuis, ces quatre familles n'ont toujours aucune perspective de relogement.

La situation ne fait que s'aggraver car tout un quartier de logements insalubres (la Zac des Bords-de-Marne) doit être démoli pour être livré à la spéculation immobilière. Le tribunal a d'ores et déjà ordonné l'expulsion d'un immeuble squatté par une vingtaine de personnes, dont des familles avec enfants. La quasi-totalité de ces personnes sont des salariés, mais la pénurie de logements sociaux est telle qu'elles ne trouvent pas à se loger ailleurs.

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