Egalité salariale hommes-femmes : Les lois se suivent et restent sans effet02/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1961.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Egalité salariale hommes-femmes : Les lois se suivent et restent sans effet

Le Parlement vient d'adopter une loi sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Une de plus.

Malgré les différentes lois qui se fixaient déjà cet objectif, l'écart de rétributions entre les hommes et les femmes est encore en moyenne de 20%.

Les parlementaires de la majorité sont restés prudents, raisonnables et pas pressés. Un délai de cinq ans est accordé aux employeurs pour atteindre cet objectif, par l'intermédiaire de négociations entre les employeurs et les syndicats. Aucune mesure contraignante n'est envisagée contre d'éventuels employeurs récalcitrants. Tout au plus est prévue la tenue dans trois ans d'une conférence nationale qui pourrait alors envisager de proposer des sanctions, éventuellement financières, contre des entreprises rétives à la loi.

Cette loi risque fort de connaître le même sort que toutes celles du même genre qui l'ont précédées, entre autres celle des socialistes Yvette Roudy et Catherine Genisson en 2001. Modestement, elles se contentaient d'obliger les entreprises de plus de cinquante salariés à publier chaque année les montants comparés des rémunérations des hommes et des femmes pour la première, et à engager des négociations annuelles sur l'égalité professionnelle pour la seconde.

Si on compte sur ces lois purement formelles, qui dépendent de la bonne (ou plutôt de la mauvaise) volonté des patrons, l'égalité femmes-hommes n'est pas près de voir le jour. Elle reste, avant tout, une revendication à imposer aux patrons.

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