Lieusaint (Seine-et-Marne) : Gangstérisme patronal21/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lieusaint (Seine-et-Marne) : Gangstérisme patronal

Dans l'entreprise de logistique Exapaq, à Lieusaint, dont l'activité est la distribution nocturne de colis industriels, 21 salariés sont en procédure de licenciement.

C'est la réaction du patron à une grève qui avait été déclenchée il y a quelque temps, quand le personnel s'est vu imposer la retenue obligatoire sur le salaire de 65 euros, pour une mutuelle imposée. À cela s'ajoutait la transformation du treizième mois en une prime de présentéisme, qui pouvait être amputée y compris en cas d'arrêt pour accident du travail.

Lors de leur quatrième jour de grève, les grévistes en majorité turcs ont été agressés par un commando de nervis armés de barres de fer, qui ont arraché et brûlé leurs drapeaux CGT et ont proféré des insultes racistes à leur encontre. Tout cela en présence du directeur et des forces de l'ordre.

Les grévistes ont alors tous été renvoyés chez eux en mise à pied, et la procédure de licenciement a été engagée contre 21 d'entre eux. La direction les accuse d'avoir empêché les non-grévistes d'accéder au travail.

Tout cela est faux, mais le résultat est là: le tiers des travailleurs de l'entrepôt sont dehors et menacés de licenciement.

Contrairement à ce qu'espérait la direction, stopper la grève par la peur et étouffer l'affaire, les choses n'en sont pas restées là. Deux rassemblements des salariés de sociétés voisines ont eu lieu à l'appel de l'Union locale CGT et la presse a parlé de ce conflit. Les méthodes de choc patronales sont étalées sur la place publique, et les grévistes gardent la tête haute.

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