SMVI - Buc (78) : 47 salariés exigent le paiement de leurs salaires!09/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1871.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SMVI - Buc (78) : 47 salariés exigent le paiement de leurs salaires!

Le 26 mai, le PDG de SMVI nous a annoncé que nos salaires ne seraient peut-être pas versés suite au dépôt de bilan de l'entreprise et à celui du groupe de sous-traitance GRME dont elle est filiale.

SMVI a été acheté en 2000 par GEMS (General Electric Medical Systems) qui voulait devenir leader en médecine nucléaire. GEMS revendait en 2002 ce qui ne l'intéressait plus à GRME, l'un de ses principaux sous-traitants. Le PDG de GRME n'est autre qu'un ancien directeur de GEMS qui s'est fait une solide réputation de prédateur en rachetant des entreprises en difficulté ou en dépôt de bilan. Tous juraient qu'il n'y aurait aucune incidence sur nos emplois, mais au bout de quelques mois, GEMS, client quasi- exclusif de SMVI, cessa toute commande.

Depuis des semaines, le PDG entretient un climat d'incertitude, annonce un plan social un jour, se rétracte ensuite, annonce neuf licenciements par mois, puis trente d'un coup, puis de nouveau neuf, pour finir par un dépôt de bilan, et l'arrivée d'un repreneur suisse qui exige comme préalable que nous acceptions par écrit le licenciement des quatre cinquièmes du personnel.

La situation actuelle ne doit rien à la fatalité. Nombre de fabrications ont été transférées dans l'usine marocaine juridiquement exclue du dépôt de bilan. Et nous savons tous que l'argent existe, rien qu'en voyant les photos de la maison princière que s'est fait construire le PDG au Maroc.

Nous sommes donc allés exiger notre paiement dans le bureau du PDG. Celui-ci cherchant avant tout à noyer le poisson, la grève fut décidée pour obtenir le paiement des salaires et bloquer à cet effet la somme de 600000 euros initialement prévue pour payer les fournisseurs.

Malgré les menaces individuelles, cela a eu pour effet de régler la situation en quelques jours. L'administrateur judiciaire et le responsable du personnel s'engagèrent par écrit à nous payer alors que le PDG s'y était refusé.

Nos emplois sont toujours menacés, mais ce petit succès est un encouragement à poursuivre l'action.

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