Leur société

Pour le droit à un logement décent pour tous

Samedi 5 juin, à l'appel de la Confédération Nationale du Logement, de Droit au Logement et d'autres associations s'occupant du logement social comme ATD Quart Monde, et soutenus par la CGT et l'UNEF, environ 2000 personnes se sont retrouvées au métro Duroc, à Paris 7e, pour protester contre le manque cruel de logements pour les plus défavorisés en région parisienne.

Les manifestants, parmi lesquels de nombreuses familles de mal-logés, ont ensuite remonté la rue de Sèvres, jusqu'au métro Sèvres-Babylone, aux cris de «Loyers excessifs, charges abusives», «Solidarité avec les mal-logés», «Un toit c'est un droit», «Cafards, ras-le-bol!» Ce dernier mot d'ordre était crié au moment où le cortège passait devant un marchand de... caviar. La rue de Sèvres est en effet bordée de belles boutiques luxueuses.

Les manifestants dénonçaient à la fois le manque de logements à des prix accessibles pour les salariés et les expulsions qui frappent les locataires mis en difficultés par les licenciements et le chômage. Ils disaient leur refus de la privatisation des HLM, qui ne peut que se traduire dans les quartiers populaires par une dégradation de l'entretien des logements, faute de moyens suffisants.

«Le droit à un logement décent relève de la protection sociale; c'est un facteur déterminant de la structuration de chaque être humain mais aussi pour l'accès aux autres droits fondamentaux comme l'emploi, la santé et la citoyenneté. (...) Sa mise en oeuvre doit être une priorité nationale», expliquait le tract diffusé par les organisations signataires.

Celles-ci ont dénoncé la réduction du budget du logement dans le budget national, alors qu'elles estiment qu'il faudrait construire 320000 logements neufs par an pour résorber le retard pris, et demandent que soient mises en place des garanties nécessaires au maintien dans le logement, dont la première est «le maintien dans le logement pour tout individu». Elles demandent aussi l'arrêt immédiat de toutes les expulsions pour raisons économiques.

Les participants, dont une bonne partie se sont retrouvés ensuite à la manifestation de défense de la Sécurité sociale, ont l'intention de continuer à organiser d'autres rassemblements et d'autres manifestations pour maintenir une pression sur la question du logement, pour que les décisions ministérielles en ce domaine ne se cantonnent pas à de belles paroles entre deux tours d'élection.

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