Leur société

Contre l'échec scolaire, il faut surtout des moyens

Le ministre de l'Éducation nationale, Fillon, a fait, au lendemain de la journée de grève et de manifestation des enseignants du 25 mai, des déclarations sur l'échec scolaire. Cherchant sans doute à faire oublier les responsabilisés de la politique d'économies de son gouvernement, il se met à bavarder sur les effets du redoublement pour les élèves en difficulté.

Mais l'augmentation du nombre de jeunes qui ne réussissent à obtenir aucun diplôme, l'augmentation du nombre de personnes confrontées à des difficultés de lecture (12% des adultes), l'augmentation de la proportion d'illettrés, mesurée par une récente enquête de l'Insee de deux fois supérieure au taux estimé dans des études précédentes, ne se résoudront certainement pas par des mesures telles que le renforcement du pouvoir de décision des enseignants en matière de redoublement, comme l'a annoncé Fillon.

Bien peu d'enseignants se laisseront prendre à ses propos démagogiques, qui visent à faire oublier que le gouvernement envisage de supprimer des milliers d'emplois dans l'éducation, et en particulier des emplois d'enseignants, alors qu'à tous les niveaux il y a un manque de moyens. Il manque en particulier des classes à effectifs réduits pour aider tous les enfants qui rencontrent des difficultés.

Si on veut lutter contre l'échec scolaire, il faut commencer par empêcher la réalisation des projets gouvernementaux d'économies dans ce domaine crucial qu'est l'enseignement.

Partager