Arlette Laguiller à des ouvriers de l'Alstom Belfort : « Il est temps de contrôler les entreprises »09/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1871.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arlette Laguiller à des ouvriers de l'Alstom Belfort : « Il est temps de contrôler les entreprises »

Venue à Belfort le 3 juin pour présenter les candidats régionaux de Lutte Ouvrière aux élections européennes, Arlette Laguiller en a profité pour rencontrer des travailleurs d'Alstom et des sympathisants.

Devant une cinquantaine de personnes, dans un climat chaleureux mais grave étant donné la situation, elle a exprimé son soutien aux travailleurs d'Alstom. «Contrairement à ce que dit Sarkozy, l'emploi des Alstom n'est pas sauvé. Sont sauvés les profits que les actionnaires ont faits dans le passé, sont préservées les créances des banques, mais pas les salariés d'Alstom» a dit notre camarade faisant référence aux centaines de licenciements annoncés à Belfort. Certains travailleurs avaient reçu le matin même une lettre annonçant la disparition de leur poste de travail. Et elle a ajouté «Ces messieurs ont été incapables de calculer les risques. Et il faudrait aujourd'hui que les travailleurs paient par la perte de leur emploi, par l'incertitude sur l'avenir pour eux et leurs familles! Vraiment, il serait temps que la population puisse contrôler les entreprises, savoir où va l'argent gagné sur le dos des salariés, à quelles acquisitions douteuses il sert, combien les gros actionnaires ont empoché, combien de grandes fortunes se sont constituées, combien d'intérêts ont été payés aux banques».

Au cours de la rencontre, des intervenants ont rappelé comment Alstom avait préparé son coup depuis des années en filialisant plusieurs secteurs, filiales qui depuis ont parfois fait faillite, en divisant les travailleurs, en promettant monts et merveilles de ces réorganisations. Avec émotion un camarade a évoqué le mépris affiché par les différents DRH. Un autre, qui avait été envoyé en renfort à l'usine Alstom de Turin, a raconté les réactions des ouvriers italiens face aux menaces de fermeture d'un atelier, etc.

Des témoignages poignants mais dignes. Notre camarade a évidemment renouvelé son soutien et réaffirmé l'entière disponibilité des militants de Lutte Ouvrière à soutenir le combat des travailleurs d'Alstom.

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