Les différentes associations de soutien aux plus démunis annoncent une nette augmentation des aides distribuées actuellement. La misère augmente. Ainsi, les Restos du Coeur affichent une hausse des demandes de 10% par rapport à l'an dernier, avec des pointes de 30 à 40% de plus dans certaines régions. Voilà la réalité que le gouvernement ne peut pas cacher.

Selon les Restos du Coeur, cette montée de la pauvreté concerne particulièrement des jeunes, des femmes seules avec des enfants, des chômeurs en fin de droits, des personnes demandeurs d'asile ou déboutées de leur demande. Et ce ne sont pas bien sûr les récentes mesures prises par le gouvernement qui pourront améliorer les choses.

Ces mesures pèsent sur les plus fragiles, sur les plus isolés et leurs effets ne pourront qu'accentuer négativement des situations déjà dramatiques. On imagine sans peine par exemple les conséquences désastreuses qu'auront, dans quelque temps, les nouvelles mesures prises contre les chômeurs en ce début d'année. Et cela sans parler des licenciements incessants et de la pression contre l'ensemble des revenus des plus pauvres.

Avec cette montée de la misère et celle qui ne manquera pas de survenir, on assiste bien à une véritable régression sociale.

Raffarin peut faire semblant de s'apitoyer sur le sort des plus démunis, comme il l'a fait ces dernières semaines en se rendant de façon impromptue dans un centre d'aide sociale. Lui et ses semblables, qu'ils soient au gouvernement ou dans les sommets des conseils d'administration, frappent à coups redoublés sur les plus faibles, fabriquant ainsi misère et détresse.