Éviter le "gaspillage" pour donner plus aux riches22/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1851.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éviter le "gaspillage" pour donner plus aux riches

En présentant ses voeux à la presse, Francis Mer, le ministre de l'Économie, a déclaré que ce n'était pas parce que "la croissance était en train de passer dans les faits" qu'il fallait la "gaspiller". Pas question donc pour le gouvernement de dépenser plus -pour développer les services publics ou augmenter les salaires des fonctionnaires, s'entend. Afin de "consolider la reprise", il faut, dit-il, au contraire, poursuivre les réformes engagées sur l'assurance maladie et le Code du travail. Traduit en clair, cela signifie ponctionner et précariser plus encore la population travailleuse.

La "croissance" est servie à toutes les sauces pour justifier les attaques contre les travailleurs. À en croire le gouvernement, qui n'en sait pas plus que les économistes qui se vantent de pouvoir faire des prévisions dans cette économie incontrôlable, la reprise serait en cours pour cette année, ou la suivante, ou... pour plus tard. Prendre la moindre mesure en faveur de la population laborieuse risquerait d'effaroucher cette reprise, veulent-ils nous faire croire. Mais pour Mer, baisser l'impôt sur le revenu de 3% -ce qui profite surtout aux plus riches- distribuer des exonérations fiscales ou des aides au patronat par millions, ce n'est pas "gaspiller" l'argent de l'État...

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