Dans les entreprises

L'armée échappe aux restrictions budgétaires

Mardi 14 octobre a commencé à l'Assemblée nationale l'examen du projet de loi de finances pour 2004. La plupart des postes budgétaires de l'État connaissent des restrictions: il en va ainsi pour le logement, les infrastructures routières et urbaines, la part consacrée aux chômeurs, bref, la plupart des budgets sociaux utiles à la population. En revanche, d'autres voient leurs crédits augmenter: l'Intérieur et la Justice connaissent une hausse de 5%. Celui de la Défense augmente aussi fortement pour la deuxième année consécutive: plus 4,3% pour 2004, après avoir progressé de 6,1% l'an passé.

Avec une somme de 32,4 milliards d'euros prévus pour 2004, le budget de la Défense se place au deuxième rang des dépenses de l'État, derrière l'Education nationale. Près de la moitié de cette somme est consacrée à l'équipement des armées et à la recherche, qui avaient déjà grimpé de 34% en 2003. Et cela risque de continuer, puisqu'il serait question de lancer l'an prochain un second porte-avions pour faire pendant au Charles-de-Gaulle.

Augmenter le budget militaire revient en fait à gonfler le portefeuille des Dassault, Thales, EADS ou autres industriels de l'armement ou de l'électronique. Et ceci au détriment de l'ensemble de la population, et en particulier des fonctionnaires à qui le gouvernement ne veut accorder que 0,5% de hausse de salaire, alors que l'inflation est évaluée à 2%.

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