Réunis en assemblée générale le 9 septembre, les personnels et les parents d'élèves de l'école maternelle Château-Foucher à Saint-Jean-de-Braye dans la banlieue d'Orléans ont décidé d'intensifier leur mobilisation contre la décision du maire de fermer définitivement l'école maternelle pour la rentrée 2004/2005.

Cette décision est intervenue fin juin à l'issue du mouvement dans l'éducation. Elle choque tout le monde, d'autant que personne n'a été consulté. Les 75 élèves accueillis actuellement à Château-Foucher seront répartis dans les autres écoles de la commune, surchargeant ainsi les classes.

Le maire veut tout simplement récupérer les locaux de la plus belle école de la commune pour en faire une halte-garderie payante pour les petits de un à quatre ans. Une halte-garderie, pourquoi pas, mais pas au détriment de la maternelle, pas au détriment d'un service public! Ce que craignent les parents d'élèves et les personnels, c'est tout simplement la remise en cause de la scolarisation des plus petits.

Que deviendront les employés municipaux qui s'occupent des enfants et des tâches techniques? La mairie ne les a informés de rien, la seule chose qu'elle leur a notifiée est l'interdiction de participer à l'assemblée générale du 9 septembre, jugée trop politique!

Aussi dimanche 14 septembre, parents d'élèves et enseignants ont interpellé publiquement le maire lors de la journée des associations. Là encore, il n'a affiché que du mépris, traitant les enseignants de "conservateurs révolutionnaires"...

D'autres actions sont prévues, comme celle de s'inviter au prochain conseil municipal.

Durant le mouvement du printemps, les personnels de l'éducation n'ont cessé de dénoncer les dangers de la décentralisation dans le secondaire. On voit bien que, dans le primaire, la décentralisation signifie être sous la coupe d'élus et subir leur arbitraire, et que c'est la porte ouverte à la privatisation.