Renault Véhicules Industriels Saint-Priest (Rhône) : Mort d'un intérimaire18/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1833.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Véhicules Industriels Saint-Priest (Rhône) : Mort d'un intérimaire

Jeudi 4 septembre un salarié intérimaire travaillant pour une entreprise sous-traitante de Renault Véhicules Industriels, au CKD à Saint-Priest, a été renversé par un chariot élévateur. Il est mort le lendemain de son accident. Il avait 28 ans et était père de deux enfants.

Cet atelier, qui emballe des pièces de camions livrés en kit, doit être fermé dans les prochaines années, et la direction mute les salariés Renault VI dans d'autres ateliers de la région lyonnaise. Pour faire le travail elle sous-traite et prend du personnel intérimaire. Le travail se fait dans des conditions précaires, comme les emplois.

D'ailleurs, d'autres accidents de ce type ont déjà eu lieu au CKD comme dans d'autres ateliers de la Pièce de Rechange. Ces accidents touchent souvent des intérimaires. Ils sont les premières victimes de la course à la production organisée par la direction. Pour garder son emploi, pour se faire embaucher, même pour avoir une simple "rallonge", il faut faire toujours plus. Mais cette fois le drame est arrivé.

La direction a poussé le cynisme jusqu'à refuser de mettre un car à disposition pour les obsèques, sous prétexte que ce salarié ne faisait pas partie de l'entreprise. Elle n'a informé les travailleurs des autres secteurs que très tardivement et très partiellement.

Cela a choqué beaucoup de monde, d'autant plus que l'assassinat de la ministre suédoise des Affaires étrangères a fait l'objet d'un message de solidarité sur l'Intranet de l'entreprise, et les drapeaux ont été mis en berne (Renault VI fait partie du groupe Suédois AB Volvo).

Les travailleurs de RVI ont pu vérifier une fois de plus le mépris que la direction affiche envers eux, et que pour les patrons la peau d'un ouvrier ne vaut pas cher.

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