Aventis Romainville (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs dans la rue18/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1833.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aventis Romainville (Seine-Saint-Denis) : Les travailleurs dans la rue

Mardi 16 septembre, dès 6heures du matin, les travailleurs d'Aventis à Romainville ont fermé avec des chaînes les portes de l'entreprise, pour protester contre la fermeture du Centre de recherche, les 666suppressions d'emplois et 535 transferts de poste qui l'accompagnent (voir LO n° 1832).

Ce jour-là, la direction souhaitait tenir la réunion du Comité d'établissement lui permettant d'appliquer son plan et de commencer à envoyer aux salariés les lettres les informant de leur mutation, licenciement, préretraite, etc.

Tous les travailleurs sont restés à l'extérieur, coupant la route en manifestant.

Un millier de travailleurs dans la rue, cela se voit. Partout fleurissaient les affiches, les autocollants et les peintures "Aventis licencie". C'est aussi ce qui était écrit sur le ballon amené par la CGT: "Aventis licencie, gouvernement complice".

Lorsque la députée de la circonscription, la socialiste Elisabeth Guigou, ex-ministre du gouvernement de la gauche plurielle, est venue se montrer devant les caméras, plusieurs travailleurs lui ont rappelé que son gouvernement avait été lui aussi complice d'Aventis et avait laissé faire les plans de fermeture du site et de licenciements.

L'intersyndicale a demandé à ce qu'un représentant des pouvoirs publics, en l'occurrence le préfet, vienne entendre les revendications des travailleurs: conserver un travail et un salaire correct. C'est la moindre des choses dans une entreprise qui fait des milliards de profits et qui a les moyens de conserver tous les établissements et tous les emplois.

Le préfet a d'abord répondu qu'il ne recevrait une délégation qu'après la tenue du CE. Ce chantage ayant avorté, il fit dire qu'il n'était pas joignable...

L'intersyndicale a refusé de participer au CE que la direction voulait tenir dans l'après-midi et a demandé à tous les travailleurs de rester mobilisés pour le lendemain mercredi.

Les travailleurs sont bien décidés à faire en sorte que pas un d'entre eux ne reste sur le carreau et à faire payer un groupe qui regorge de moyens et qui affichait l'an dernier plus de deux milliards d'euros de profits!

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