Aéroport de Toulouse-Blagnac : La grève des agents Securitas18/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1833.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Toulouse-Blagnac : La grève des agents Securitas

"Sans nous, pas d'avions!" C'est le slogan des 250 agents de Securitas, chargés des opérations de contrôle des passagers et des bagages à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, en grève à près de 100% (CDD compris!) depuis le lundi 15 septembre. Résultat: 80% des vols annulés ou retardés, des avions qui partent à vide et des bagages qui restent à terre.

Les grévistes réclament de meilleurs salaires mais aussi plus d'effectifs par l'embauche de tous les CDD (près de 40) qui arrivent bientôt en fin de contrat. Ils demandent également des tenues de travail adaptées aux besoins et une salle de repos digne de ce nom. Ils travaillent en effet dans des conditions très difficiles: les opérations de manutention des bagages de soute se font dans des hangars ouverts à tous les vents... ou toutes les canicules, et le contrôle des passagers et des écrans rayons X est très pénible et répétitif.

Le directeur national de Securitas n'a pas été long à se montrer. Dès le lundi matin, il recevait une délégation de grévistes pour leur dire... qu'il ne pouvait rien leur accorder. Tout au plus on pouvait mettre à leur disposition de meilleurs locaux. Car, voyez-vous, la société perdait de l'argent. Ben voyons!

La direction a été surprise par l'ampleur de la grève. Elle a commencé par faire revenir des salariés en congés payés! Elle a aussi fait appel à des salariés de la région qui n'avaient aucun agrément et les a installés aux postes de contrôle des bagages et des passagers. Il a fallu l'intervention de la Police de l'Air et des Frontières pour ne leur permettre que des opérations de manutention. Elle a enfin fait appel à des agents d'autres aéroports. Mais quand les grévistes expliquent à ces salariés le rôle qu'on leur fait jouer, bien souvent ceux-ci rentrent chez eux.

Ce qui fait dire aux grévistes qu'en cherchant à briser leur grève, la direction est peut-être bien en train de l'étendre!

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