Leur société

Les fabricants de jeux vidéo pleurent, Raffarin les console

En visite au Futuroscope de Poitiers, Raffarin a annoncé une série de mesures en faveur de l'industrie française du jeu vidéo. Exonérations fiscales, aides de l'agence de l'innovation, créations de "fonds d'investissement de proximité", distribution de plus de 4 millions d'euros de subventions, voilà qui a su réjouir les employeurs du secteur. Le président du syndicat patronal s'est déclaré "très satisfait de la prise en compte de l'ensemble de ses dix propositions" par le gouvernement. Un vrai cri du coeur.

Le temps où les éditeurs de jeux vidéos étaient de petites entreprises est révolu depuis belle lurette. Les leaders français sont cotés en Bourse, emploient des centaines de salariés, possèdent des filiales à l'étranger et réalisent des centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires. On compte d'ailleurs parmi eux une filiale de Vivendi. C'est dire si les sommes généreusement accordées par Raffarin tomberont sur des comptes en banque déjà bien remplis.

Quand les affaires vont bien, les patrons encaissent les bénéfices. Quand elles vont moins bien, ils vont pleurer misère auprès du gouvernement qui, sous prétexte d'aide à l'emploi, met aussitôt la main à la poche. Et pendant qu'enfants et adolescents rêvent dans le monde virtuel de leur Playstation, les éditeurs de jeux continuent, eux, de gagner à tous les coups un jackpot bien réel.

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