Metaleurop-Noyelles-Godault(62) - Proposition du gouvernementaux licenciés : Une prison toute neuve!04/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1809.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Metaleurop-Noyelles-Godault(62) - Proposition du gouvernementaux licenciés : Une prison toute neuve!

Le sous-ministre chargé des prisons -et en particulier chargé d'apprécier combien de prisons nouvelles il est nécessaire de construire compte tenu du surpeuplement des anciennes- a eu une idée!

Parmi les 830 salariés de Metaleurop de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), licenciés comme des malpropres, nombreux sont ceux qui vont devoir retrouver un emploi. D'autant plus rapidement que leur patron, Glencore, a mis la clé sous la porte en considérant qu'il ne devait plus rien à personne. Le gouvernement Raffarin quant à lui, n'entend pas non plus débourser un sou pour permettre aux travailleurs licenciés de voir venir. Il disposerait pourtant des moyens de verser aux travailleurs ce que réclament les syndicats, à savoir une prime de 50000 euros par licencié, puis de les récupérer auprès de ce Glencore que Chirac qualifiait il y a peu de "patron-voyou", ayant des manières de licencier inadmissibles...

Il serait donc tout à fait logique que le gouvernement fasse le nécessaire pour récupérer les sommes qu'il aurait avancées aux licenciés, auxquelles il pourrait d'ailleurs ajouter, soit dit en passant, celles nécessaires à la dépollution d'un site ravagé pendant des dizaines d'années par Metaleurop et tous les actionnaires qui se sont engraissés de la production de l'usine et de la sueur de ses ouvriers.

Mais évidemment, l'idée du sous-ministre Bédier n'est pas celle-là. Ce qu'il propose, c'est de donner une priorité d'embauche aux licenciés de Metaleurop dans la prochaine prison construite dans le département. Ainsi, "libérés" de force par leur patron, les ouvriers (et encore, seulement quelques-uns probablement) de Metaleurop devraient vivre enfermés le reste de leur vie comme gardiens de prison. Le gouvernement n'a rien de mieux à leur proposer.

Pendant ce temps-là, le patron licencieur et pollueur peut couler des jours tranquilles: il ne risque pas, lui, d'atterrir en prison.

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