Mairie de Grenoble : Une mobilisation fructueuse04/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1809.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mairie de Grenoble : Une mobilisation fructueuse

Dans la fonction publique territoriale, à moins d'une lutte qui permettrait d'obtenir des augmentations générales de salaires, la seule possibilité de voir son revenu augmenter passe par les "commissions administratives paritaires" (CAP) annuelles d'avancement de grades et de promotions. Mais ce système désigne peu d'élus chaque année. Et cette année, prétextant que "les salaires des agents constituent 60% du budget de fonctionnement" et qu'ils "ne peuvent pas aller plus loin", la municipalité de gauche (avec Michel Destot, son maire socialiste) ne voulait pas accorder plus de promotions que l'an dernier, promettant seulement de faire un effort supplémentaire l'année prochaine. Pourtant, comme l'a rappelé un agent, elle n'avait pas chipoté pour trouver 9,9 millions d'euros de subventions à verser à Minatec, une entreprise de recherche privée en électronique.

Ceci n'a pas du tout plu à de nombreux agents qui estimaient que leur salaire modeste avait bien besoin d'un coup de pouce. La colère montant au fur et à mesure que les négociations stériles s'éternisaient, la CGT décida d'une journée de grève pour le vendredi 21 mars, jour de la CAP.

Ce mouvement fut très suivi. De nombreux agents restèrent chez eux, et les grévistes se sont retrouvés à 150 à manifester sur le perron de l'Hôtel de Ville, puis à investir la salle de négociations. Là encore la discussion fut serrée, mais en fin de journée, ils avaient obtenu 43 promotions supplémentaires. Le personnel des ordures ménagères et celui des restaurants scolaires était massivement en grève: cela a probablement pesé sur la décision des élus.

Cette grève a été une grève de solidarité car bien des agents parmi les grévistes n'étaient pas concernés par un avancement cette année. Preuve que le mécontentement général sur les salaires existe.

En tout cas, même si le résultat est modeste et ne satisfait qu'une petite proportion du personnel municipal (qui compte plus de 5000 personnes), cette action a un peu remonté le moral de tout le monde, tout en confirmant que ce n'est que par la lutte que l'on peut obtenir quelque chose.

Partager