Irak : Rallonge budgétaire pour la guerre04/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1809.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak : Rallonge budgétaire pour la guerre

Il n'est plus question de "guerre éclair". Le président Bush a déclaré que "la guerre prendra le temps qu'il faudra" et en même temps il a demandé au Congrès américain une "rallonge" budgétaire de quelque 75 milliards de dollars, dont 53 milliards sont directement destinés aux opérations militaires. De leur côté, ses alliés britanniques ont ajouté 1,25 milliard de livres au 1,75 milliard initialement prévu pour les opérations militaires.

Car, si l'armée américaine piétine, elle n'en continue pas moins à consommer. Il faut en effet la nourrir, la soigner, l'approvisionner en munitions et en carburant. Ce dernier poste est, paraît-il, impressionnant. Selon le New York Times, 57 millions de litres de carburants sont consommés chaque jour par l'ensemble du corps américain engagé dans le conflit. Il est vrai que la marine américaine a engagé plus de la moitié de ses bâtiments de guerre et plus de quatre mille de ses avions!

Mais il y a aussi un autre poste coûteux dans cette guerre: les salaires. En effet, lorsque les militaires américains partent en opération extérieure, ils peuvent doubler, et parfois tripler leur solde, grâce aux primes de risques.

Qui va payer le surcoût de la guerre?

Bien sûr, les États-Unis espèrent, à terme, mettre la main sur le pactole du pétrole irakien et de cette façon se rembourser de ce qu'ils auront dépensé dans cette guerre. On pouvait lire dans un article du Wall Street Journal qu'une guerre courte coûterait 141 milliards de dollars mais qu'une guerre longue pourrait se chiffrer à 1 240 milliards de dollars (à titre indicatif, le coût global pour l'économie mondiale de la précédente guerre du Golfe a été évalué à 800 milliards de dollars). Mais en attendant, les dirigeants américains tailleront dans les budgets sociaux ou les dépenses d'infrastructure.

La guerre tue ceux qui, comme le peuple irakien, reçoivent les bombes que leur lancent les bombardiers américains. Mais, elle risque aussi d'être payée chèrement par le peuple américain lui-même.

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