Rivoire et Carret-Lustucru (Marseille et Arles)20/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1769.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rivoire et Carret-Lustucru (Marseille et Arles)

Reprise du travail après un mois de grève

Aux usines Rivoire et Carret - Lustucru d'Arles et Marseille, l'intervention des huissiers et des CRS le mercredi 12 juin à 6 heures du matin a permis à la direction de déménager symboliquement une partie des stocks de marchandises. Un des motifs de cette intrusion policière aurait été la pénurie de pâtes et de riz dans les grandes surfaces... On peut dire que la direction et les pouvoirs publics en charge de ce conflit n'ont pas eu une imagination délirante.

Les ouvriers rassemblés dans la cour ont pu ainsi admirer la lenteur solennelle avec laquelle les cadres maniaient les chariots élévateurs et les palettes qui ne tenaient que par miracle. Le directeur du site s'agitait, les cadres en charge de la manutention transpiraient. Depuis bien longtemps, les ouvriers n'avaient pas vu une telle activité de ces messieurs. Et si le contexte n'était pas à la joie, le spectacle faisait sourire les ouvriers habitués à charger et décharger à toute vitesse les camions.

En même temps qu'elle intervenait avec les forces de l'ordre, la direction négociait et imposait ses conditions pour la reprise du travail. Elle n'accordait qu'une petite partie des revendications : l'augmentation de la prime de vacances, le paiement d'une partie des jours de grève et la récupération des autres jours, une augmentation de salaire de 2 %, ainsi que d'autres avantages, mais rien sur la prime de rachat. La seule garantie supplémentaire est celle d'une prime de licenciement plus importante que celle prévue par la convention de l'alimentation, elle-même très faible.

La reprise s'est effectuée très mollement le vendredi 14 juin au milieu de nombreuses discussions.

Panzani, quant à lui, fait durer le suspense et ne doit donner le nom du repreneur de l'usine de Marseille - La Pomme que la semaine prochaine.

Si la prime de cession de 1 200 euros par année d'activité n'a pas été obtenue, les grévistes ont montré avec un mois de grève qu'ils n'acceptaient pas de gaieté de coeur que le seul bénéficiaire de la vente de Lustucru soit le patron.

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