Leur société

Le baron fait le ménage ...

Seillière, président du Medef et patron de Marine-Wendel (la holding financière des 700 héritiers de la dynastie du « maître des forges » de Wendel), voudrait, selon la presse économique, mettre un peu d'ordre dans les affaires de sa nombreuse et richissime famille. Il s'apprête ainsi, le mois prochain, à fusionner Marine-Wendel et la CGIP qui regroupe les participations financières de la famille de Wendel dans une multitude d'entreprises, dont Valeo, Cap Gemini, BioMérieux, Trader.com, Veritas, etc. Selon les habitués de la Bourse, cela supprimerait la « décote de holding » et, du coup, donnerait un coup de pouce à la valeur des avoirs des héritiers de Wendel. Au passage, Seillière vient aussi de vendre cinq millions d'actions (excusez du peu) Valeo, la participation de la CGIP dans l'équipementier automobile - dont elle était l'actionnaire principal - tombant de 20 % à 9 %, au moment même où Valeo est sous le coup d'un plan dit de restructuration --- en fait, de licenciements -, puisqu'il prévoit la fermeture d'une trentaine d'usines et la suppression de 5 000 emplois.

Il y a moins d'un an, Seillière avait fait le même coup en se dégageant d'AOM-Air Liberté au bord de la faillite et en laissant sur le carreau des milliers de salariés de la compagnie aérienne, de ses filiales et sous-traitants. Cela, avec la complicité du gouvernement, et d'abord du ministre des Transports Gayssot, qui ne l'avait forcé ni à éponger les dettes de la compagnie, ni à assurer l'emploi et le salaire des travailleurs concernés. Seillière aurait pourtant amplement eu les moyens : selon Libération, il a « une cagnotte d'environ un milliard d'euros, à laquelle s'ajoute une ligne de crédits de 300 millions d'euros qu'il garde précieusement sous le coude ». C'est si peu, que cela aura dû échapper à l'attention de Gayssot et Jospin...

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