Des cadeaux jusqu'à la dernière heure03/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1762.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Des cadeaux jusqu'à la dernière heure

C'est classique, quand un gouvernement s'en va, il se dépêche de faire des derniers cadeaux. Enfin, jusqu'à la prochaine fois, histoire de laisser un bon souvenir. 11 y a les promotions de dernière minute pour certains grands commis de l'Etat, les amis de la majorité et membres de cabinets ministériels que l'on recase dans un fromage institutionnel du secteur public ou parapublic. Il y a aussi les « acteurs économiques » - pour parler comme les ministres qui répugnent à appeler un patron « un patron ».

Voici un exemple, sans doute pas isolé, mais dont la presse a parlé.

Un accord vient d'être signé ces jours-ci entre l'Etat (donc le gouvernement) et l'hospitalisation privée. Cet accord autorise le patronat des cliniques privées à augmenter ses tarifs de 3,93 %. Officiellement, sur ces 3,93 % - est-ce à cela qu'on reconnaît un gouvernement « de gauche » ? - 1,86 % sont censés aller aux salaires du personnel. Même si tel était bien le cas - mais qui ira contrôler le respect de cette clause et, sinon, quelles sanctions s'appliqueront ? -, il reste 2,07 % de hausse tarifaire, un bonus que les patrons et actionnaires des cliniques privées utiliseront comme bon leur semble.

Que cela aille directement dans leurs poches, ou qu'ils s'en servent pour acheter du matériel, de toute façon, c'est eux qui en profiteront. Et tout cela, en présentant une addition en hausse aux patients-assurés sociaux.

Jospin passe la main, mais pas avant d'avoir, une nouvelle fois, passé l'oseille au patronat qu'il n'a cessé de choyer pendant cinq ans.

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