Loire-Atlantique : La lutte continue pour les 500 postes " d'instits "15/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Loire-Atlantique : La lutte continue pour les 500 postes " d'instits "

Depuis le 24 janvier, mais certaines écoles étaient déjà en grève depuis le 19, la majorité des écoles maternelles et primaires de Loire-Atlantique sont en lutte pour obtenir 500 postes d'instituteurs (voir LO n 1750 et 1754).

Après les vacances scolaires de février, la grève a repris et le samedi 2 mars, à nouveau, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dire que les propositions du ministère étaient insuffisantes.

A l'issue de l'assemblée générale du lundi 4 mars, la grève a été à nouveau reconduite et un certain nombre de grévistes et de parents occupaient le Rectorat. Dans la nuit, les forces de l'ordre sont intervenues pour les déloger sans ménagement. Cela devient maintenant une habitude. Certains instits et parents ont été traînés dans les escaliers. Les images montrées par les médias ont choqué.

Le lendemain, une manifestation de protestation s'est dirigée vers la mairie et la préfecture, et à nouveau ce fut l'affrontement avec la police. Cela n'a pas empêché les façades de la mairie et les voitures des élus garées dans la cour d'honneur d'être la cible des manifestants, qui ont lancé des oeufs.

Le jeudi 7 mars, le hall de l'Inspection académique a été à nouveau occupé par des grévistes et des parents et, là encore, les forces de l'ordre ont fait preuve de brutalité en faisant appel aux gaz lacrymogènes.

Le lendemain, beaucoup d'écoles avaient repris le travail, mais ce sont maintenant les parents qui prennent la relève en occupant les locaux. Une quarantaine d'écoles ont été ainsi occupées. Une minorité d'instits ont voté la grève jusqu'au samedi et certains d'entre eux (trois cars) sont montés à Paris rencontrer des responsables du ministère. Là encore, les forces de l'ordre ont été omniprésentes, surtout rue de Grenelle, où il était impossible de faire un pas pendant cinq heures, les manifestants étant pris en sandwich entre deux rangées de CRS. Le ministère a confirmé sa décision de ne pas donner plus de 420 postes en trois ans, ce qui ne couvrira même pas les nouvelles arrivées d'élèves prévues.

Samedi matin 9 mars, une nouvelle et importante assemblée générale de parents et d'instits prévoyait d'arrêter le mouvement de grève mais de continuer les actions, comme celles d'occuper les écoles par les parents. Une nouvelle manifestation était prévue le 16 mars à Rougé dans le nord du département pour réclamer l'ouverture d'une école publique de trois classes, la seule école existante étant une école privée. Il a été décidé aussi de rendre visite à tous les candidats à la présidentielle en meeting dans la région et de maintenir la pression sur les élus.

Parents et enseignants continuent donc à se mobiliser pour les 500 postes !

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