Foyer de jeunes travailleurs des Gallois (Toulouse) : - En grève contre un licenciement15/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Foyer de jeunes travailleurs des Gallois (Toulouse) : - En grève contre un licenciement

Le personnel du foyer de jeunes travailleurs des Gallois, à Toulouse, est en grève illimitée, soutenu par les résidents. Sous l'impulsion de la nouvelle directrice, un certain nombre de malversations ont été mises à jour.

Jusque-là, la Fédération du Bâtiment, gérante de ce foyer qui compte 130 résidents, s'était toujours refusée à rendre des comptes. Cette situation avait permis le développement d'irrégularités dans la gestion de la restauration, confiée à un groupe privé. Les dons de la Banque Alimentaire étaient, par exemple, fournis par la direction du foyer à cette société " pour faire baisser le prix des repas ", au lieu de revenir aux jeunes en difficultés... et ni le prix ni la qualité ne s'en ressentaient.

Mais la Fédération du Bâtiment a mis rapidement un terme à la démarche de la nouvelle directrice en la licenciant pour discrimination envers le personnel. Elle s'est même entendu dire, alors qu'elle reprochait à certains d'avoir utilisé le foyer à des fins personnelles, qu'elle n'avait qu'à en faire autant, ce qui montre le sentiment d'impunité de ces gens-là.

La majorité de l'équipe - 9 personnes sur 14 - s'est solidarisée avec elle car beaucoup sont écoeurés des petits trafics qui durent depuis des années aux dépens des intérêts des jeunes résidents et de l'atmosphère du foyer.

Les grévistes et les résidents ont réussi à faire parler d'eux durant la première semaine de grève, en organisant des pique-niques devant le foyer, recouvert de banderoles, et des actions en direction de la Fédération du Bâtiment et des organismes pourvoyeurs de subventions (Conseil régional, Conseil général, mairie) pour que ceux-ci demandent des comptes sur l'utilisation de ces fonds.

Un pas a été franchi en fin de semaine lorsque les grévistes ont décidé d'occuper le foyer et de mettre en place un piquet de grève. Depuis le vendredi 8 mars, les responsables de la Fédération du Bâtiment sont venus constater, avec huissier à la clef, que les grévistes étaient déterminés à ne pas laisser licencier la directrice et contrôlaient leur foyer. Aucun résident ne regrette cette situation car, depuis que ce sont les grévistes qui tiennent les manettes, la restauration n'a jamais été aussi bonne...

On attend maintenant des réponses de la part des institutions qui subventionnent le foyer. Celles-ci n'ont pas l'air d'être pressées de s'en mêler. La Fédération du Bâtiment est sans doute un gros morceau, mais avec de la détermination, elle devra peut-être céder.

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