Dans les entreprises

FNAC : Les salaires au rabais ça suffit

La grève, commencée le 13 février au magasin FNAC des Champs-Elysées, a gagné trois autres magasins parisiens le 7 mars et, le 9, c'était les employés de tous les magasins Go Sport qui étaient aussi appelés à la grève à propos des salaires.

A la FNAC des Champs-Elysées, ouverte sept jours sur sept jusqu'à minuit, la moyenne des salaires étant de 975 euros (environ 6400 F), les quelque 200 salariés réclamaient une augmentation de 304 euros pour, au moins, rattraper l'écart existant avec les autres magasins du groupe.

Pour la direction cette revendication était " irréalisable " et la disparité des salaires prétendument justifiée par " un statut particulier lié à son emplacement en zone touristique ". Pur mensonge bien sûr. Des différences de salaire, les patrons en instaurent dès qu'ils le peuvent, de façon à tirer toutes les rémunérations vers le bas. Et ils profitent du chômage massif, non seulement pour multiplier les emplois précaires, mais aussi pour imposer aux nouveaux embauchés des contrats de travail toujours plus désavantageux et mal payés. Les aides généreusement versées par le gouvernement pour les bas salaires encouragent les patrons dans ce sens.

Que ce soit la FNAC, Go Sport ou encore Sephora, Virgin ou McDonald's, toutes les chaînes de commerce se servent abondamment des contrats à durée déterminée et du temps partiel pour imposer des salaires au rabais, associés à des conditions de travail de plus en plus dures. Les employés sont de plus en plus souvent astreints au travail le dimanche, ou à des horaires invraisemblables avec lesquels ils sont tenus de se débrouiller. Il est même parfois précisé dans leur contrat qu'ils doivent disposer d'une voiture personnelle pour être présents, quelle que soit l'heure d'embauche ou de débauche !

Partager