Corbeil-Essonnes (Essonne) : - Non à la privatisation des services municipaux !15/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Corbeil-Essonnes (Essonne) : - Non à la privatisation des services municipaux !

Plus de quatre cents employés communaux ont manifesté, vendredi 8 mars, dans les rues de Corbeil pour protester contre les menaces de licenciement qui pèsent sur le personnel et la politique de privatisation des services municipaux voulue par le maire RPR, le milliardaire Serge Dassault.

Dassault continue sa politique de concession des services municipaux au privé, commencée sous son premier mandat. Ces services fonctionnaient pourtant très bien. Ils sont aujourd'hui démantelés au profit d'entreprises privées qui récupèrent ainsi des " marchés ".

Après avoir transféré dans sa totalité le service du nettoyage de la voirie au secteur privé, c'est au tour de la maintenance d'être menacée de disparition. Ce service est essentiellement composé d'agents d'entretien non titulaires faisant, entre autres, le ménage dans les écoles. Dassault avait promis de mettre un terme à leur situation précaire en les embauchant définitivement. Comme d'habitude, il n'en a rien fait. Mais en revanche il a envoyé une lettre de fin de contrat à cinq employées du service ! Ces méthodes expéditives du maire ont provoqué, à juste titre, la colère des salariées de la maintenance, dont certaines travaillent au service de la mairie depuis des années. Elles ont également suscité l'indignation du personnel municipal, qui y a vu une nouvelle menace contre tous les emplois non titulaires de la mairie.

La privatisation en cours se traduit par une baisse de la qualité du service rendu à la population et une dégradation des conditions de travail des salariés. A cela s'ajoute une politique de restructurations budgétaires, faisant suite à la décision du maire de diminuer la part des salaires des employés dans le budget de la commune. Depuis plusieurs mois, l'inquiétude grandit donc parmi le personnel précaire, qui craint d'être licencié du jour au lendemain.

La majorité municipale de droite fait feu de tout bois pour réduire le nombre d'employés municipaux. Les contrats à durée déterminée (CDD) ne sont pas renouvelés, les départs en retraite ne sont plus remplacés, tandis que l'on " invite " certains employés à demander leur mutation dans une autre mairie.

Aux Ateliers municipaux, de nombreux services sont réduits à leur plus simple expression, comme la plomberie ou l'électricité. Pourtant les besoins, dans une ville comme Corbeil qui compte un peu moins de 40 000 habitants, ne manquent pas. Si le nombre des ouvriers et des employés diminue, en revanche celui des cadres et des directeurs contractuels - qui touchent des salaires très largement supérieurs à celui des femmes de ménage - est en constante augmentation depuis 1995, date à laquelle Dassault s'est emparé de la mairie.

La politique de Dassault est de laisser croire que les salaires des employés sont responsables de la hausse des impôts locaux. Il désorganise les services municipaux pour mieux les privatiser. Aussi, pour justifier le licenciement des femmes de ménage, Dassault a de nouveau invoqué le coût trop élevé des frais de personnel. Un mensonge de plus !

Car ce qui coûte cher à la ville, tout le monde le sait : ce sont les millions de francs qu'il a accordés à IBM, une des grosses entreprises de la ville, sous forme de cadeaux fiscaux (baisse de la taxe professionnelle de 7 à 5,5 %) et les dépenses de prestige du maire. En faisant des employés municipaux des boucs émissaires de sa politique, le maire cherche à diviser la population.

La manifestation combative du 8 mars dans les rues de Corbeil - ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps - a montré que les employés municipaux n'étaient pas prêts à accepter en silence les manoeuvres grossières de la majorité municipale.

Partager