Dans les entreprises

Sollac Biache-Saint-Vaast (Pas de Calais) : - Coup de colère des sidérurgistes

Cela fait plusieurs fois que les sidérurgistes de Biache-Saint-Vaast empêchent la tenue du Comité central d'entreprise de Sollac-Atlantique au cours duquel le PDG Gugliermina voudrait entériner la fermeture de l'usine de Biache avec 423 suppressions d'emplois.

Ce lundi 18 février, les salariés ont encore envahi le CCE qui se tenait à Biache. Le PDG " Gugu " voulait aborder le livre 3 de la procédure de licenciement économique, c'est-à-dire le plan " social ". Les sidérurgistes ont envahi la salle de réunion, balancé les chaises et aspergé le PDG de peinture rouge. La direction a évacué les lieux sous la protection des gendarmes, sous les cris de colère des ouvriers comme " Fossoyeurs ! Les gendarmes, emmenez-les, ce sont des assassins. "

Environ 800 personnes étaient rassemblées : des habitants de Biache, des sidérurgistes de Dunkerque, de Florange, de Fos-sur-Mer et de Mardyck, et des élus politiques locaux. Une manifestation a été organisée dans l'usine et dans l'après-midi environ 200 personnes sont allées au péage d'autoroute de Fresnes-les-Montauban, près d'Arras.

La décision de fermer l'usine de Biache arrive au moment où Usinor, dont fait partie Sollac, fusionne avec deux autres groupes sidérurgiques. Le nouveau groupe Arcelor fait de la publicité : " Arcelor, l'événement qui fait avancer l'acier "... et le chômage ! À la Bourse, les nouvelles actions ont augmenté de près de 10 %.

En France, les salariés de Biache seraient les premiers sacrifiés sur l'autel des profits des actionnaires d'Arcelor. Le PDG " Gugu ", d'habitude si hautain et cynique à l'égard des travailleurs, pensait que son plan de fermeture allait se réaliser sans histoires. Eh bien, il va entendre parler des " Sollac Biache " car ils n'ont pas l'intention d'être virés en acceptant les miettes d'un " plan social ". Le co-président d'Arcelor, Francis Mer, ex-PDG d'Usinor, inquiet de la tournure prise par les événements, a déclaré que " les salariés de Biache ne seront pas traités avec mépris ". La seule manière de traiter dignement les travailleurs, c'est de maintenir l'usine en activité en prenant sur les milliards de profits réalisés sur le dos des salariés.

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