Labastide-Saint-Pierre (Tarn-et-Garonne) : - Ils ferment les usines comme on claque une portière25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Labastide-Saint-Pierre (Tarn-et-Garonne) : - Ils ferment les usines comme on claque une portière

Plus de 600 personnes se sont rassemblées le samedi 19 janvier devant la mairie de Labastide-Saint-Pierre, une petite commune du Tarn-et-Garonne, pour protester contre l'annonce de la fermeture de l'usine de câblage automobile Valéo.

Les 460 salariés de l'usine de Labastide ont vu venir l'embrouille depuis plus d'un an. L'usine appartenait à l'époque à Sylea, une filiale de Labinal. Lorsque la Snecma a racheté le groupe Labinal l'an dernier, la Snecma a tout de suite revendu toutes les fabrications automobile à Valéo... qui a commencé à "dégraisser" comme ils disent.

Les directeurs de Valéo assurent, comme tout bon licencieur qui se respecte, que le plan social proposera des solutions à tous. On sait ce que valent ces promesses : d'après les syndicats, au 18 décembre, sur les 300 licenciés de l'usine Valéo de Cahors, seulement 18 avaient trouvé un reclassement (dont certains dans l'usine de Labastide aujourd'hui visée) et 60 seraient en stage ou avec un emploi précaire !

C'est dire que l'émotion était grande lors du rassemblement du samedi 19 janvier. Les syndicalistes qui se sont succédé lors des prises de parole ont été applaudies, notamment notre camarade de Lutte Ouvrière de Labinal, tout comme des représentants du PCF. Les interventions s'en prenaient aux licenciements, à la misère qui guette les familles populaires, à l'inertie complice du gouvernement, ou affirmaient la nécessité d'une riposte de l'ensemble des travailleurs. Il n'y a que le maire de droite de Cahors qui s'est fait siffler lorsqu'il a proposé comme remède... l'allègement des charges patronales. "Et combien il gagne le Seillière ?" lui a crié une ouvrière.

Dans l'usine, après une heure de grève unanimement suivie à l'annonce de la fermeture, le travail continue pour l'instant. Certains se raccrochent quand même au délai de 18 mois qu'annonce la direction, d'autant plus que certains chefs font courir le bruit qu'il faut travailler pour avoir toutes les chances de trouver un éventuel repreneur.

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